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Bienvenue à la quatre-vingt-troisième partie du blogue de Montréal hanté !

Avec plus de 500 histoires de fantômes documentées, Montréal est sans conteste la ville la plus hantée du Canada, voire de toute l’Amérique du Nord. Montréal hanté se consacre à la recherche de ces histoires paranormales et son blogue, Montréal hanté, dévoile une nouvelle histoire de fantômes se déroulant à Montréal le 13 de chaque mois !

Ce service est gratuit et vous pouvez vous inscrire à notre liste de diffusion (en haut à droite pour les ordinateurs de bureau et en bas pour les appareils mobiles) si vous souhaitez le recevoir tous les mois le 13 ! Le blog est publié en anglais et en français !

La saison estivale de Montréal hanté bat son plein avec des marches fantômes tous les vendredis et samedis soirs en rotation.

La visite du centre-ville hanté

La visite de Griffintown hanté

La visite du Mont-Royal hanté

Notre tournée des pubs hantés est offerte tous les dimanches à 15 h en anglais et le dernier dimanche du mois à 16 h en français.

Alors que des visites publiques sont disponibles le samedi soir et le dimanche après-midi pour le Haunted Pub Crawl, des visites privées peuvent être réservées à tout moment en fonction de la disponibilité de nos acteurs et des pubs.

Nous offrons également un prototype de notre nouveau circuit fantôme du Vieux-Montréal hanté !

Cette marche fantôme est en développement pour la saison de l’Halloween et Montréal hanté offrira des parcours d’essai à prix réduit aux dates et heures suivantes (en anglais) :

Dimanche 14 août à 20h

Dimanche 21 août à 20h

Dimanche 28 août à 20h

Notre Visite hantée virtuelle est également disponible sur demande !

De plus, notre équipe diffuse chaque samedi des vidéos d’histoires de fantômes du Blogue de Montréal hanté, dans les deux langues !

Vous pouvez maintenant commander un chèque-cadeau Montréal hanté sur notre site Web. Ils sont échangeables via Eventbrite contre n’importe laquelle de nos expériences en personne ou virtuelles. Il n’y a pas de date d’expiration.

Enfin, et c’est important, nous avons ouvert une boutique en ligne pour ceux qui sont intéressés par la marchandise de Montréal hanté. Vous trouverez plus de détails ci-dessous dans notre section Nouvelles de la société!

Ce mois-ci, nous examinons le fantôme de la recluse catholique Jeanne Le Ber, l’une des colons les plus dévoués et extrêmes de Ville-Marie.

Recherche hantée

En tant que quartier le plus hanté de la ville, le Vieux-Montréal est le témoin de nombreuses apparitions de fantômes.

Le 4 octobre 2014, Montréal hanté fut contacté par une touriste en provenance du Texas complètement paniquée. Elle s’appelait Nora et avait récemment assisté à une promenade fantôme de Montréal hanté à Griffintown.

Le lendemain, elle décida de visiter le Vieux-Montréal, le jour même elle appela Montréal hanté pour signaler quelque chose qui l’avait beaucoup bouleversée.

Après avoir passé la journée à faire du tourisme, elle assista à Aura, l’étonnant spectacle de lumière à la basilique Notre-Dame.

Elle gara sa voiture dans le stationnement à l’ouest du boulevard Saint-Laurent, juste au nord des Cours Le Royer. En revenant sur ses pas par la rue Saint-Sulpice, elle tourna à gauche sur la rue des Brésoles, puis à droite sur la rue Marie-Morin.

Elle tourna ensuite au coin de la rue sur le Cours Le Royer pour accéder au stationnement. Alors qu’elle approchait de sa voiture, elle fut choquée de trouver une vieille femme échevelée allongée sur le ventre sur le trottoir derrière sa voiture.

La dame se tordait, comme si elle souffrait. Lorsque Nora se précipita vers elle pour l’aider, elle fut submergée par la puanteur du sang.

En se baissant pour essayer d’aider la femme, elle remarqua deux choses très étranges. Premièrement, la femme portait des vêtements très grossiers, comme s’ils avaient été fabriqués à partir de sacs de pommes de terre. Deuxièmement, l’arrière de sa chemise était déchiré et du sang coulait partout dans son dos. La femme gémissait de douleur.

Nora appela immédiatement le 911 pour signaler la situation et obtenir de l’aide aussi vite que possible.

Le répartiteur l’informa qu’une ambulance était à proximité et qu’elle arriverait dans quelques minutes. Il lui conseilla d’administrer les premiers soins jusqu’à l’arrivée des ambulanciers.

Nora raccrocha et sortit un mouchoir de son sac pour appliquer une pression sur les blessures. Cependant, lorsqu’elle posa les yeux à l’endroit où la femme se trouvait quelques instants plus tôt, il n’y avait rien d’autre que l’asphalte nu du stationnement. La vieille femme ensanglantée aux vêtements grossiers s’était volatilisée.

La prochaine chose que Nora entendit fut les sirènes de l’ambulance qui approchait.

Deux ambulanciers en sortirent et se précipitèrent vers elle. Nora, sans voix, était dans un état de choc total. Elle ne savait pas comment expliquer que la femme ensanglantée ne soit plus là.

Elle fit de son mieux pour expliquer ce qui s’est passé. Les ambulanciers étaient perplexes. Après une brève discussion en privé, ils la prévinrent qu’elle souffrait probablement d’hallucinations et lui proposèrent de la conduire dans une unité psychiatrique d’urgence.

Bouleversée, Nora refusa.

Lorsqu’elle appela Montréal hanté, elle voulait savoir si elle perdait la tête ou s’il y avait une autre explication.

Lorsque Montréal hanté lui expliqua qu’elle avait probablement rencontré le fantôme de Jeanne Le Ber morte exactement 300 ans auparavant, Nora fut très soulagée.

Jeanne Le Ber naquit en 1662 à Ville-Marie dans une famille très riche.

Elle devint une belle jeune femme et ses parents l’habillaient souvent avec les plus beaux vêtements et rubans à la dernière mode.

Très vite, elle devint l’une des jeunes femmes à marier les plus convoitées de toute la Nouvelle-France. Ses parents commencèrent à inviter de jeunes hommes fringants, très en vue dans la colonie, pour lui faire la cour.

Cependant, la jeune Jeanne Le Ber trouvait répugnants tous ses prétendants. Elle affirma qu’elle ne voulait épouser aucun d’entre eux. Lorsque ses parents lui demandèrent qui elle souhaitait épouser, elle leur répondit que la seule personne qu’elle voulait épouser était Dieu lui-même.

Lorsque Jeanne Le Ber demanda conseil à son prêtre, celui-ci lui conseilla de s’isoler pendant cinq ans.

Jeanne passa les cinq années suivantes enfermée dans sa chambre, dans la maison de son père, dans une réclusion totale. Sa fidèle cousine, Anna Barroy, lui apportait de la nourriture tous les jours. Jeanne refusa de sortir de sa chambre, même pour les funérailles de son frère.

Lorsqu’elle a appris que la Congrégation Notre-Dame souhaitait construire une nouvelle église à côté de sa maison mère, Jeanne Le Ber proposa de la financer, à une condition.

Jeanne Le Ber voulait vivre dans un appartement spécialement construit derrière l’autel de la nouvelle église afin d’être aussi proche de Dieu que possible. Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la congrégation et mère supérieure, fut ravie et accepta volontiers la proposition.

En 1693, les ouvriers entreprirent la construction d’une église de 50 x 30 pieds qui fût appelée Notre-Dame-de-Pitié. Comme promis, un petit espace de vie fut aménagé pour Jeanne Le Ber derrière l’autel.

Le 5 août 1695, une grande cérémonie religieuse fut organisée dans l’église. Jeanne Le Ber, âgée de 33 ans à l’époque, fit vœu de réclusion perpétuelle, de chasteté et de silence. Sous le regard de l’assemblée, elle entra ensuite dans son nouvel appartement et la porte se referma derrière elle, pour n’être ouverte qu’à sa mort.

Les conditions de vie dans son appartement étaient très primitives. Il n’y avait pas de chauffage approprié, pas de ventilation et pas de lumière naturelle. Elle dormait sur un lit de paille qui devint de plus en plus dur au fil des années. La seule chose que Jeanne Le Ber mangeait était les restes des pauvres, qui étaient parfois moisis. Ils étaient servis par sa fidèle cousine.

Elle passa son temps à porter d’inconfortables chemises en crin, à coudre des vêtements pour les pauvres, à broder des vêtements d’église, à prier pour la colonie et à se prosterner devant l’autel tous les soirs. Elle était également connue pour son autoflagellation. Elle utilisait un fléau, une sorte de fouet religieux, pour se fouetter le dos à plusieurs reprises.

Cet acte de dévotion et d’autopunition la laissait souvent ensanglantée.

Dans ces conditions humides et claustrophobes, sa santé se mit à se détériorer jusqu’à ce qu’elle attrape une pneumonie. Elle mourut de cette maladie le 4 octobre 1714, à l’âge de 52 ans.

Après 19 ans de réclusion, elle fut consacrée « ange de Montréal » et enterrée dans la crypte de l’église, près de son père.

Plus de 150 ans plus tard, en 1882, les autorités catholiques exhumèrent sa dépouille afin de la protéger au cas où elle devienne une sainte. Pour les autorités catholiques, les restes humains des personnalités religieuses sont très importants. Ils sont préservés et conservés dans des reliquaires sous les autels des églises importantes.

Cependant, lorsque l’évêque ouvrit la tombe, une fine poussière blanche se dissipa au contact de l’air. Il crut que toute trace de la dépouille de Jeanne Le Ber avait été perdue.

En 1911, la Ville de Montréal décida de démolir la maison mère et l’église Notre-Dame-de-Pitié en vue de prolonger le boulevard Saint-Laurent jusqu’au fleuve.

Les sœurs de la Congrégation durent alors procéder à une nouvelle exhumation pour transporter tous les restes de la crypte vers leur nouvelle maison mère à Villa-Maria.

Finalement, en 1988, la décision fut prise de transférer les sœurs défuntes au cimetière de la Côte-des-Neiges. En procédant à l’exhumation, en 1991, les responsables eurent la surprise de trouver deux épitaphes marquant l’emplacement d’une même tombe : l’une au nom de Jacques Le Ber et l’autre au nom de sa fille, Jeanne. Comme il n’y avait qu’un seul squelette à l’intérieur, ils se demandèrent s’il s’agissait du père ou de la fille.

Les ossements furent envoyés à un laboratoire médico-légal et, en 1991, les experts révélèrent qu’il s’agissait des restes d’une femme. Son squelette avait les genoux très abîmés et les deux dents de devant étaient endommagées par des entailles. Ils conclurent qu’il s’agissait des restes de Jeanne Le Ber, car elle s’agenouillait fréquemment et utilisait ses dents pour couper les fils à coudre.

Aujourd’hui, la dépouille de Jeanne Le Ber repose dans la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, où repose également Marguerite Bourgeoys.

Le 28 octobre 2015, le processus diocésain de canonisation de Jeanne Le Ber débuta à Montréal. Cela signifie qu’elle pourrait un jour devenir la cinquième sainte de Montréal, aussi appelée la « Ville des Saints ».

Les autres saints de Montréal sont Marguerite Bourgeoys (canonisée en 1982), Marguerite d’Youville (1990), Frère André Bessette (2010) et Kateri Tekakwitha (2012). Jeanne Mance et Jérôme Le Royer de la Dauversière sont également vénérés, et pourraient eux aussi être canonisés un jour.

Si elle était sanctifiée, Jeanne Le Ber, surnommée « l’ange de Montréal », deviendrait la seule sainte locale à être également un fantôme.

Nouvelles de l’entreprise

La saison estivale de Montréal hanté bat son plein avec des promenades fantômes tous les vendredis et samedis soirs en rotation.

La visite de Griffintown hanté

La visite du centre-ville hanté

La visite du Mont-Royal hanté

Notre tournée des pubs hantés est offerte tous les dimanches à 15 h en anglais et le dernier dimanche du mois à 16 h en français.

Notre Visite hantée virtuelle est également disponible sur demande !

Des visites privées pour l’une de ces expériences peuvent être réservées en fonction de la disponibilité de nos acteurs.

Pour les visites privées, les clients peuvent demander n’importe quelle date, heure, langue et visite. Ces visites sont basées sur la disponibilité de nos comédiens et commencent à 170 $ pour des petits groupes jusqu’à 7 personnes.

Envoyez un courriel à info@hauntedmontreal.com pour plus d’informations sur la façon de réserver une visite privée !

Nous offrons également un prototype de notre prochaine tournée fantôme du Vieux-Montréal hanté !

Cette marche fantôme est en développement pour la saison de l’Halloween et Montréal hanté offrira des parcours d’essai à prix réduit aux dates et heures suivantes (en anglais) :

Dimanche 14 août à 20h

Dimanche 21 août à 20h

Dimanche 28 août à 20h

De plus, notre équipe diffuse tous les samedis, dans les deux langues, des vidéos d’histoires de fantômes du Blogue de Montréal hanté. Animée par Holly Rhiannon (en anglais) and Dr. Mab (en français), cette nouvelle initiative plaira à coup sûr aux fans d’histoires de fantômes !

N’hésitez pas à liker, vous abonner et activer la cloche !

Dans d’autres nouvelles, si vous voulez offrir à quelqu’un une expérience hantée en cadeau, vous le pouvez certainement !

Nous offrons des chèques-cadeaux Montréal hanté sur notre site Web et échangeables via Eventbrite pour l’un de nos événements en personne ou virtuels (sans date d’expiration).

Enfin, et c’est important, nous avons ouvert une boutique en ligne pour ceux qui sont intéressés par la marchandise de Montréal hanté. Nous vendons des t-shirts, des aimants, des sweat-shirts (pour les nuits d’automne et d’hiver hantées) et des tasses avec le logo de Montréal hanté et les images de notre tournée.

Les achats peuvent être commandés via notre boutique en ligne.

Montréal hanté tient à remercier tous nos clients qui ont assisté à une marche fantôme, une tournée des pubs hantés, une enquête paranormale ou un événement virtuel au cours de la saison 2022 !

Si vous avez apprécié l’expérience, nous vous encourageons à écrire une critique sur notre page Tripadvisor, ce qui aide vraiment Montréal hanté à commercialiser ses circuits.

Enfin, si vous souhaitez recevoir le blogue de Montréal hanté le 13 de chaque mois, veuillez vous inscrire à notre liste de diffusion.

A venir le 13 août : Vieilles chambres touristiques hantées

Niché dans le Quartier des Spectacles, un vieil hôtel du 19ème siècle est hanté selon la rumeur. Des clients de l’hôtel ont rapporté que des appareils électroniques semblaient s’animer d’eux-mêmes. Un client a rapporté que le poste de télévision de sa chambre changeait de chaîne au hasard et que le téléphone sonnait toute la nuit sans qu’il y ait personne à l’autre bout du fil. Cette activité paranormale pourrait-elle être liée à une série de meurtres commis dans l’hôtel dans les années 1980, époque où la drogue et la prostitution y étaient monnaie courante ?

Auteur :

Donovan King est un historien postcolonial, il est également enseignant, guide touristique et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il combine ses compétences pour créer les meilleures histoires de fantômes, se déroulant à Montréal, à la fois en écriture et en théâtre. King est titulaire d’un DEC (théâtre professionnel, collège John Abbott), d’un baccalauréat en Beaux-Arts (théâtre dramatique en éducation, université de Concordia), d’un baccalauréat en éducation (histoire et enseignement de l’anglais, université de McGill), d’une maîtrise en théâtre (université de Calgary) et d’AEC (Montréal guide touristique, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec). Il est également certifié comme Spécialiste de Destination Montréal.

Traductrice :

Claude Chevalot détient une maîtrise en linguistique appliquée de l’Université Mcgill. Elle est  rédactrice, réviseure et traductrice. Depuis plus de 15 ans, elle se consacre presque exclusivement à la traduction littéraire et à la traduction de textes sur l’art actuel et contemporain. 

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