Blogue Montréal hanté #90 – Les archives de la ville de Montréal

Bienvenue à la quatre-vingt-dixième édition du blogue de Montréal hanté !

Avec plus de 500 histoires de fantômes documentées, Montréal est sans conteste la ville la plus hantée du Canada, voire de toute l’Amérique du Nord. Montréal hanté se consacre à la recherche de ces histoires paranormales et son blogue, Montréal hanté, dévoile une nouvelle histoire de fantômes se déroulant à Montréal le 13 de chaque mois !

Ce service est gratuit et vous pouvez vous inscrire à notre liste de diffusion (en haut à droite pour les ordinateurs de bureau et en bas pour les appareils mobiles) si vous souhaitez le recevoir tous les mois le 13 ! Le blog est publié en anglais et en français !

Montréal hanté est maintenant en mode hiver et, avec des températures plus froides, toutes nos expériences hantées publiques sont maintenant à l’intérieur !

Notre tournée de bars hantés est proposée tous les dimanches à 15h en anglais. Pour les visites en français, celles-ci ont lieu le dernier dimanche de chaque mois à 16h.

Des visites privées pour toutes nos expériences peuvent être réservées à tout moment en fonction de la disponibilité de nos acteurs. Les clients peuvent demander n’importe quelle date, heure, langue et visite d’exploitation. Ces visites commencent à 190 $ pour de petits groupes jusqu’à 7 personnes. Envoyez un courriel à info@hauntedmontreal.com pour plus d’informations sur la façon de réserver une visite privée !

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Ce mois-ci, nous examinons les Archives de la Ville de Montréal et le fantôme d’un ancien archiviste en chef qui hanterait la voûte souterraine qui abrite la collection.

Recherche hantée

Une chambre forte massive se trouve sous l’hôtel de ville de Montréal et certains historiens disent qu’elle est hantée. La pièce scellée est située sous la façade de l’hôtel de ville, entre ses fondations, les trottoirs des rues Gosford et Notre-Dame et le côté est de la place Vauquelin. La partie orientale de la voûte a été construite entre 1919 et 1921 et la partie occidentale en 1952. Sa vocation est d’abriter et de protéger les précieuses archives de la métropole.

Elles comprennent plus de 28 000 articles d’importance historique pour la ville de Montréal. Il y a plus de 4,6 km de documents et autres pièces diverses, datant principalement de 1796 à nos jours. La collection contient également environ deux millions de photographies (dont des milliers sur plaques de verre), des manuscrits du XVIIe siècle, des cartes anciennes de grand format et des registres extrêmement délicats, entre autres articles importants

Lorsque la chambre forte est ouverte, les chercheurs peuvent enfiler des gants d’archives blancs pour parcourir la collection, puis étudier les documents dans la salle de consultation Conrad Archambault. Cette salle, qui porte le nom d’un ancien archiviste en chef décédé en 1980, est un endroit calme et instructif, idéal pour analyser la documentation historique.

Cependant, on signale également une activité paranormale au sein des archives de la Ville de Montréal. Certaines personnes, dont un ancien archiviste en chef, pensent que le fantôme de Conrad Archambault est le vraisemblable coupable de ces phénomènes.

Au moment où nous écrivons ces lignes, l’hôtel de ville fait l’objet d’une rénovation majeure. Dès le 3 décembre 2018, dans une « opération Titanic », le vaste contenu des archives a été déplacé dans un grand bâtiment non descriptif au 5800, rue Saint-Denis (bureau 400). Connu sous le nom « LE 5800 », l’immeuble est situé près des autoroutes 15 et 40 et se trouve directement en face de la station de métro Rosemont.

LE 5800 offre des unités de location gigantesques, un stationnement intérieur et extérieur, un café sur place, ainsi que de nombreux services d’affaires à distance de marche. Selon la technicienne des archives Agnieszka Prycik, il est toujours possible pour les chercheurs de visiter les archives à l’emplacement temporaire en prenant rendez-vous.

En 2017, l’enquêteur paranormal Christian Page a révélé des informations étranges sur les archives dans une vidéo appelée Sur les traces de la Trouble-Fête.

Ce documentaire a été diffusé lors des célébrations du 375e anniversaire de Montréal et Page a visité des sites prétendument hantés de la métropole, dont les archives de la Ville de Montréal.

Page est une célébrité des médias francophones, il est associé à l’activité fantomatique et paranormale. Dans cet épisode, il visite les archives de la Ville de Montréal et interview Mario Robert, l’archiviste en chef de l’époque (le segment dure de 6 h 51 à 9 h 16 en français).

Robert a expliqué que les tragédies historiques de la ville de Montréal pourraient être l’une des raisons pour lesquelles la ville compte autant de fantômes. Des tremblements de terre aux inondations, ces épisodes ont laissé une trace paranormale, notamment de mystérieux phénomènes lumineux à travers la métropole. Robert a également mentionné sa conviction que les archives de la Ville de Montréal sont hantées par l’ancien archiviste en chef Conrad Archambault.

Archambault arriva à Montréal en 1913, et l’année suivante, il rejoignit les archives en tant que commis. En 1921, il fut nommé archiviste adjoint et après des années de travail acharné, il a été promu archiviste en chef en 1933.

Archambault a été le principal responsable de la mise en place d’un véritable service d’archives pour la Ville de Montréal. Il est à l’origine de la section des coupures de presse, d’un centre de documentation et il a été l’un des principaux architectes de la construction de chambres fortes souterraines pour la conservation permanente des documents.

En effet, sans ces chambres, la collection d’archives n’existerait probablement pas aujourd’hui.

Dans la nuit du 3 au 4 mars 1922, un violent incendie ravagea l’hôtel de ville de Montréal. Le feu se déclara au sous-sol, dans le département des permis et privilèges. Lorsque les pompiers arrivèrent, les flammes se propageaient déjà dans les murs de l’immeuble. Quatre alarmes furent déclenchées et 13 voitures de pompiers à vapeur furent déployées au cours de la nuit pour combattre le brasier qui fait rage.

La Gazette de Montréal rapporta : « Les tours centrales et de coin étaient projetées en relief, éclairant les environs immédiats. Par moments, du grand rouge des flammes qui traversaient le toit, apparaissait une soudaine flambée de vert, due à la fusion du cuivre de la toiture, formant ainsi une magnifique image de destruction. Le Champs de Mars, en fait, toutes les rues adjacentes, étaient complètement illuminées. Malgré l’heure tardive, des milliers de spectateurs bordaient le Champs de Mars et les trottoirs, et à ce moment-là, les flammes avaient traversé les tours centrales et orientales du bâtiment, laissant un squelette de boiserie à travers lequel le feu faisait irruption avec une férocité croissante. »

Juste avant que les étages ne commencent à s’effondrer, le garde du corps du maire Mederic Martin, le sergent Ferdinand Lafleur, se fraya un chemin jusqu’au bureau du maire au troisième étage et récupéra la chaîne de fonction cérémoniale. Il ne fallut pas longtemps avant que le bâtiment entier s’effondre en une ruine ardente.

Le lendemain matin, une fois le feu éteint, seuls des vestiges des murs extérieurs restaient debout. Heureusement, les archives ne subirent aucun dommage, car elles étaient protégées dans la chambre forte ignifugée. La chambre scellée de Conrad Archambault préserva la documentation la plus précieuse de la ville.

En 1926, l’hôtel de ville fut reconstruit avec l’ajout d’un cinquième étage. Des décennies plus tard, en 1984, le bâtiment fut déclaré lieu historique national du Canada.

Après 40 ans au service des archives, Archambault prit sa retraite en 1954. Il décéda le 6 septembre 1980 et fut commémoré par la suite avec la création de la salle de consultation Conrad Archambault.

Après sa mort, on laissa entendre que, pour une raison quelconque, son fantôme était revenu hanter les archives de la Ville de Montréal. Mario Robert a signalé que depuis au moins 25 ans, l’esprit d’Archambault est aperçu errant dans la chambre forte.

Lorsqu’on lui demanda s’il avait réellement aperçu le fantôme, Robert répondit qu’il l’avait vu à plusieurs reprises, mais pas « face à face ». Les observations étaient plus subtiles, probablement des choses comme remarquer l’esprit qui tourne le coin des cheminées.

Robert regretta de ne pas avoir vécu une rencontre fantomatique plus substantielle, car il aurait apprécié une conversation avec le fantôme d’Archambault, étant donné leur passion similaire pour les archives.

Espérant obtenir des détails plus précis, Montréal hanté n’a cependant pas été en mesure d’obtenir une entrevue avec Mario Robert. Il a pris sa retraite en 2020.

Il existe d’autres histoires étranges de ce qui s’est déroulé au sein des archives. Un regretté professeur d’histoire de McGill, le Dr Rudy, raconta que ses étudiants rapportaient des activités paranormales lors de leurs recherches dans la chambre forte. Dans quelques cas, les étudiants signalèrent que les gants d’archives blancs semblaient prendre une vie autonome. Les gants d’archives sont destinés à protéger les surfaces des documents contre les taches causées par des mains huileuses ou moites et sont donc obligatoires dans la plupart des archives.

Le Dr Rudy mentionne que dans un cas datant de 2011, un étudiant s’était momentanément assoupi en lisant un vieux manuscrit. Pendant qu’il somnolait, sa joue reposait sur le fragile document.

Soudain, il fut tiré de sa sieste lorsqu’il sentit quelqu’un lui tapoter l’épaule. Il se retourna, supposant qu’un archiviste l’avait réveillé parce qu’il dormait le visage appuyé sur un document rare.

Cependant, en scrutant la salle de consultation Conrad Archambault, il ne vit personne derrière lui. En effet, il était complètement seul dans la pièce. C’est alors qu’il remarqua un gant d’archives blanc drapé sur son épaule.

Dans d’autres cas, les élèves ont observé les gants blancs se déplacer d’eux-mêmes, pointant parfois du doigt des objets ou faisant des gestes d’appel. Certains l’ont comparé à une version archivée de Thing from the Addams Family. Cependant, les étudiants ne se sont pas sentis menacés, mais plutôt aidés par les mystérieux gants blancs.

Le Dr Rudy expliqua que la théorie la plus courante sur le phénomène était qu’il s’agissait du fantôme d’un archiviste qui tentait de s’assurer que tout se passait bien dans la chambre forte. L’ancien archiviste en chef Conrad Archambault correspond parfaitement à la description.   

Pour en revenir au présent, Montréal hanté a interrogé la technicienne d’archives Agnieszka Prycik sur l’état d’avancement des rénovations dans les archives de l’hôtel de ville. La chambre forte est en cours de modernisation pour inclure les normes modernes de ventilation et de climatisation. Bien que la chambre souterraine ne soit pas augmentée, de nouvelles étagères seront installées.

Au-dessus du sol, l’ensemble du bâtiment est en cours de rénovation complète.

Lorsqu’on lui demande quand les archives reviendront à l’hôtel de ville, Mme Prycik répond : « Malheureusement, nous ne connaissons pas de date exacte… »

Notre dernière question était la suivante : « Les Archives de Montréal ont-elles des dossiers sur les histoires de fantômes ou les activités paranormales dans la ville ? ».

Prycik a répondu : « Je n’ai pas trouvé ce sujet dans nos archives… »

Étant donné que Montréal compte bien plus de 500 histoires de fantômes et que tout porte à croire que ses archives sont hantées par l’ancien archiviste en chef Conrad Archambault, peut-être est-il enfin temps pour le personnel des archives d’ouvrir un dossier sur cette importante question surnaturelle !

Nouvelles de la société

Montréal hanté est maintenant en mode hiver et, avec des températures plus froides, toutes nos expériences hantées publiques sont maintenant à l’intérieur !

Notre tournée de bars hantés est proposée tous les dimanches à 15h en anglais. Pour les visites en français, celles-ci ont lieu le dernier dimanche de chaque mois à 16h.

Des visites privées pour toutes nos expériences peuvent être réservées à tout moment en fonction de la disponibilité de nos acteurs. Les clients peuvent demander n’importe quelle date, heure, langue et visite d’exploitation. Ces visites commencent à 190 $ pour de petits groupes jusqu’à 7 personnes.

Envoyez un courriel à info@hauntedmontreal.com pour plus d’informations sur la façon de réserver une visite privée !

Nous lançons également notre nouvelle expérience hantée :

Vous pouvez apporter l’expérience de Montréal hanté à votre fête de Noël au bureau, à votre école ou à un événement en réservant l’un de nos conteurs de fantômes en tournée dès aujourd’hui. Écoutez quelques-uns des récits les plus effrayants de nos visites et de notre blog racontés par un acteur et conteur professionnel. Vous fournissez le lieu, nous fournissons les histoires et le conteur. Informez-vous et contactez info@hauntedmontreal.com

De plus, notre équipe diffuse tous les samedis, dans les deux langues, des vidéos d’histoires de fantômes du Blogue de Montréal hanté. Animée par Holly Rhiannon (en anglais) and Dr. Mab (en français), cette nouvelle initiative plaira à coup sûr aux fans d’histoires de fantômes !

N’hésitez pas à liker, vous abonner et activer la cloche !

Dans d’autres nouvelles, si vous voulez offrir à quelqu’un une expérience hantée en cadeau, vous le pouvez certainement !

Nous offrons des chèques-cadeaux Montréal hanté sur notre site Web et échangeables via Eventbrite pour l’un de nos événements en personne ou virtuels (sans date d’expiration).

Enfin, et c’est important, nous avons ouvert une boutique en ligne pour ceux qui sont intéressés par la marchandise de Montréal hanté. Nous vendons des t-shirts, des aimants, des sweat-shirts (pour les nuits d’automne et d’hiver hantées) et des tasses avec le logo de Montréal hanté et les images de notre tournée.

Les achats peuvent être commandés via notre boutique en ligne.

Montréal hanté tient à remercier tous nos clients qui ont assisté à une marche fantôme, une tournée des pubs hantés, une enquête paranormale ou un événement virtuel au cours de la saison 2022 !

Si vous avez apprécié l’expérience, nous vous encourageons à écrire une critique sur notre page Tripadvisor, ce qui aide vraiment Montréal hanté à commercialiser ses circuits

Enfin, si vous souhaitez recevoir le blogue de Montréal hanté le 13 de chaque mois, veuillez vous inscrire à notre liste de diffusion.

À venir le 13 mars : Hurley’s Irish Pub

Fondé en 1993 par M. Bill Hurley, ce pub propose de la musique traditionnelle en direct tous les soirs, 19 bières en fût, une sélection de plus de 50 single malts et 16 whiskeys et de copieux plats irlandais. L’atmosphère décontractée de Hurley’s en fait un favori de longue date des habitants et une destination de choix pour les touristes. Après tout, Hurley’s vend le plus de Guinness en Amérique du Nord et garantit toujours une pinte parfaite. Cependant, le pub a également une histoire sombre et horrifiante, ce qui a donné naissance à un fantôme agonisant et mystérieux qui hante le deuxième étage. Connue uniquement sous le nom de « The Burning Lady », son histoire effroyable est présentée dans le cadre de la tournée des pubs de Montréal hanté, avec de nombreux autres récits effroyables.

Auteur :

Donovan King est un historien postcolonial, il est également enseignant, guide touristique et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il combine ses compétences pour créer les meilleures histoires de fantômes, se déroulant à Montréal, à la fois en écriture et en théâtre. King est titulaire d’un DEC (théâtre professionnel, collège John Abbott), d’un baccalauréat en Beaux-Arts (théâtre dramatique en éducation, université de Concordia), d’un baccalauréat en éducation (histoire et enseignement de l’anglais, université de McGill), d’une maîtrise en théâtre (université de Calgary) et d’AEC (Montréal guide touristique, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec). Il est également certifié comme Spécialiste de Destination Montréal.

Traductrice :

Claude Chevalot détient une maîtrise en linguistique appliquée de l’Université Mcgill. Elle est rédactrice, réviseure et traductrice. Depuis plus de 15 ans, elle se consacre presque exclusivement à la traduction littéraire et à la traduction de textes sur l’art actuel et contemporain.