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Bienvenue à la trente-troisième édition du blogue de Montréal hanté. Nos articles paraissent les 13 du mois. Celui de janvier 2018 focalise nos recherches sur La chasse-galerie, une légende célèbre de la Nouvelle-France. C’est l’histoire de quelques bucherons isolés dans la région de Gatineau qui, la veille du jour de l’An, font un pacte avec le diable. Comme ils veulent fêter à Lavaltrie à des centaines de kilomètres, le diable donne à leur canot le pouvoir de voler en échange d’une promesse. Toutefois, au retour, un problème surviendra en survolant au-dessus de Montréal. La saison publique derrière nous, Montréal hanté est en mode hivernal n’offrant plus des visites hantées avant mai 2018. Restez à l’écoute pour en savoir plus sur ce que nous planifions cet hiver.

 

ENQUÊTE DU PARANORMAL

 

Avec le passage du Nouvel An, la légende fantastique de La chasse-galerie est toujours fraiche dans l’esprit de plusieurs Montréalais, du seul fait que c’est la légende québécoise la plus fameuse qui se passe au Nouvel An. Selon la tradition, ceux qui entendent un bruit dans le ciel à la Saint-Sylvestre devraient lever les yeux, car ils y pourraient voir un canot volant rempli de bucherons terrifiés en chute libre vers l’enfer.

Aux jours la Nouvelle-France, les légendes impliquaient souvent un « pacte avec le diable ». En fait, la colonisation du Québec moderne fut menée initialement par des missionnaires jésuites qui pratiquaient une forme très austère du catholicisme. En voyant le diable partout dans les forêts sombres du « Nouveau Monde », les jésuites avertissaient constamment les colons français de n’être pas induits en tentation, de peur de compromettre leurs âmes. Paul Le Jeune, un prêtre jésuite zélé, alla jusqu’à nommer la Nouvelle-France « l’empire de Satan », stimulant les imaginations fertiles à concocter des légendes fantastiques et magiques.

Avec un tel discours religieux présent, le diable est proéminent dès le début du folklore de la colonie. Il est cru que le conte de La chasse-galerie en fut un interculturel conjuguant le folklore européen et une légende des Premières Nations sur un canot volant.

Maints folkloristes croient que le conte est partiellement fondé sur une légende médiévale nommée « La chasse sauvage » du cruel seigneur Gallery. Le seigneur vint du Poitou, en France, d’où naquirent plusieurs colons. À la messe du dimanche, le seigneur Gallery préférait la chasse, quelque chose d’un sacrilège à l’époque.

Pour sa punition, le seigneur Gallery fut condamné à chasser la nuit pour l’éternité en étant poursuivi par des chevaux au galop et des loups hurleurs.

Alors, le titre, La chasse-galerie, vient de la chasse de Gallery, signifiant l’oeuvre du diable. La morale essentielle du conte veut que les fidèles aux enseignements de l’Église catholique ne soient égarés par le péché.

Dès l’aube de la colonisation française au XVIe siècle, ce fut évident qu’une grande fortune se trouvait dans la traite des fourrures. Dans la décennie de 1640, se développa peu à peu les coureurs des bois, un groupe de commerçants indépendants qui, adoptant les coutumes des Premières Nations, apprit leurs langues en explorant l’intérieur profond du continent avec leurs canots à la recherche du commerce.

N’importe. C’est probable que La chasse-galerie évoluât durant ses longs voyages à travers la nature. Peu s’en faut qu’avec Ville-Marie fondée sur l’ile de Montréal et devenue le centre de la traite des fourrures à la fin des 1600, la légende étonnante, en peu de temps, fût racontée dans la colonie.

L’étrange idée des canots volants saisit certainement l’imagination des colons français. En 1661, suite à une série de séismes en Nouvelle-France, le jésuite Paul Le Jeune rapporta que des cris humains venaient du ciel et des canots flamboyants filaient dans l’air sur la colonie.

Il écrivit : « Les Canots qui ont paru tout en feu, voltiger par le milieu des airs aux environs de Kebec, n’estoient qu’un léger, mais veritable presage des Canots ennemis qui ont rôdé nos costes cet Esté »

En décrivant la situation comme « pronostique désastreux », il théorisa que les cris aériens furent peut-être causés par les prisonniers de guerre français durant les conflits militaires entre les colons et la Confédération des Six Nations, soit les Haudenosaunee (Iroquois). La guerre brutale fut le résultat d’une tentative de colonisation par les Français des terres autochtones non cédées, ce à quoi mit fin, en 1701, le traité de la Grande Paix de Montréal.

D’autres légendes aussi font apparaitre des canots volants. Un conte montréalais, repris et publié par le folkloriste S.E. Schlosser, parle du diable pilotant lui-même le canot avec vingt loups-garous. Dans le conte Le diable et le loup-garou, Jean Dubroise, un fermier paresseux, fait un pacte avec le diable pour qu’il n’ait plus à travailler sur sa ferme. Le diable ordonne plutôt à ses loups-garous de le faire pour lui. Quand le curé du coin l’apprend, il asperge la propriété d’eau bénite, le diable s’enrage et jette Jean Dubroise en enfer dans le canot volant.

Même si d’autres contes eurent l’apparition du canot volant, ce fut la légende de La chasse-galerie qui devint la plus populaire en Nouvelle-France. En effet, même après la Conquête britannique de 1760, La chasse-galerie resterait la légende la plus stable dans la population. Un nouveau groupe de fourreurs nommé les Voyageurs se forma et garda vivante l’histoire pendant leurs longs voyages dans les coins reculés du monde.

La version la plus populaire de La chasse-galerie fut écrite par Honoré Beaugrand, ancien maire de Montréal, politicien bilingue, journaliste, auteur et folkloriste.

Élu en 1885, il gouverna la ville à travers une épidémie de variole. Après deux ans de service, il perdit l’élection suivante à un homme du nom de John Abbot.

Sans se décourager, Honoré Beaugrand reprit l’écriture. En 1892, il publia La chasse-galerie en anglais (criblé de quelques mots français pour faire bonne mesure) dans la revue Century Magazine.

Selon la revue : « L’auteur a rencontré maint vieux voyageur qui affirme positivement avoir vu des canots sombres voyager à mi-ciel, remplis d’hommes avironnant et chantant sous la protection de Belzébuth, en route de leur camp de bucheron sur l’Ottawa pour visiter chez eux leurs bienaimées. »

L’histoire encore fraiche dans sa tête, Beaugrand publia, en 1900, Légendes canadiennes, en français ; une série de légendes qui incluait La chasse-galerie, illustrée par Henri Julien. Dans sa version, Montréal était le centre géographique du conte, jouant le premier rôle dans la montée du point culminant. Les légendes peuvent être lues ici.

La version de Beaugrand commence au camp Ross dans la région de Gatineau où un groupe de misérables bucherons passent le Nouvel An de 1858, dans une forêt lointaine.

Joe, le cuisinier, narre une anecdote de son enfance à ses copains de baraque. Il parle de Baptiste Durand, le second chef du camp qui, 35 ans auparavant, fit un pacte avec le diable dans le but de visiter sa bienaimée dans le village lointain de Lavaltrie en canot volant, sans plus !

Joe explique en disant que Baptiste, qui n’était allé à la messe depuis 7 ans, fut l’architecte du plan maudit : « Il s’agit d’aller à Lavaltrie et de revenir dans six heures. Tu sais bien qu’avec la chasse-galerie, on voyage au moins 50 lieues à l’heure lorsqu’on sait manier l’aviron comme nous. Il s’agit tout simplement de ne pas prononcer le nom du bon Dieu pendant le trajet, et de ne pas s’accrocher aux croix des clochers en voyageant. »

Il conjecture qu’ils seront sans danger aussi longtemps qu’ils voient où ils vont, évitent de boire de l’alcool et pèsent leurs paroles avant de parler.

Malgré l’appréhension, sept bucherons, incluant Joe, décident de se joindre à Baptiste pour le voyage. Afin de couvrir la distance de 480 km, le diable fournit un canot volant.

Bien que la version de Beauregard offre peu de description du canot, d’autres folkloristes le font. Dans Le canot volant de S.E. Schlosser (Spooky Canada, pages 96 — 103), le canot « fut décoré de fond en comble avec des symboles archaïques teintés d’un rouge sang-humain. »

De plus, lors des nuits très noires, « les symboles rayonnaient, projetant des ombres rouges parmi les arbres. Le plus étrange : le canot semblait se murmurer une langue étrange qui sonnait comme le sifflement d’un serpent. »

En tous cas, les hommes grimpent à bord du vaisseau étrange et prononcent ces mots magiques : « Acabris, Acabras, Acabram ! Fais-nous voyager par-dessus les montagnes ! »

Soudainement, le canot file dans les airs à environ cinq ou six cents pieds, volant par dessus la forêt hivernale jusqu’à ce qu’il atteigne la rivière Ottawa. En route vers Montréal, il fouette par les clochers d’églises, traversant les villages le long de la rivière, que Beaugrand compare à des baïonnettes de soldats marchant sur un champ militaire à Montréal.

« Puis, p’tit à p’tit nous aperçûmes des lumières dans les maisons d’habitants ; puis des clochers d’églises qui reluisaient comme des baïonnettes de soldats, quand ils font l’exercice sur le champ de Mars de Montréal. »

Volant sur les forêts, rivières, villes et villages, les bucherons laissent une trace d’étincelles dans leur  sillage. Bientôt ils aperçoivent les lueurs de Montréal. Tandis que le canot approche la ville, nos hommes commencent à voir de nombreux clochers. Montréal eut une réputation pour ces tours d’église et s’appelait « la ville des flèches » et « la ville aux cent clochers ».

En fait, du temps que le fameux auteur Américain Mark Twain visita Montréal en 1881, il badina : « C’est la première fois que j’ai été dans une ville où tu ne pouvais jeter une brique sans briser un vitrail d’église » lors d’un discours à l’Hôtel Windsor le 10 décembre.

En revenant à l’histoire de La chasse-galerie, le canot approche Montréal, Baptiste décide que ce serait amusant de tenter de faire peur aux gens dans les rues aux petites heures du matin. Il dit à Joe :

« Attendez un peu ; nous allons raser Montréal et nous allons effrayer les coureux qui sont encore dehors à c’te heure cite. Toi, Joe ! là, en avant, éclaircis-toi le gosier et chante-nous la chanson Canot d’écorce sur l’aviron. »

En un coup d’aviron, Baptiste descend le canot « à peu près au niveau des tours de Notre-Dame » et les hommes se mettent à chanter Canot d’écorce, une vieille chanson des jours de la Nouvelle-France sur un canot volant. Le groupe de musique folklorique Les Cailloux livre une version exaltante ici.

Pendant qu’ils plongent vers la ville, Joe remarque :

« Bien qu’il fût près de deux heures du matin, nous vîmes des groupes s’arrêter dans les rues pour nous voir passer, mais nous filions si vite qu’en un clin d’œil nous avions dépassé Montréal et ses faubourgs. »

Ils continuent leur voyage, fouettant parmi les flèches de Longue-Pointe, Pointe-aux-Trembles, Repentigny et Saint-Sulpice jusqu’à ce qu’ils arrivent enfin à leur destination de Lavaltrie.

Les hommes apprennent vite qu’une danse du Nouvel An bat son plein à la maison d’un gentilhomme âgé, Batissette Augé. Avant de se joindre à la fête, Baptiste avertit les hommes une dernière fois de ne boire ni rhum ni whisky et d’être prêts à partir à son signal.

Et les bucherons, retrouvant leurs bienaimées, dansent toute la nuit.

Quand vient le temps du départ, les hommes se rassemblent dehors. Malheureusement, il semble que Baptiste ait bu, ayant consommé toutes sortes d’alcool à la fête, contrairement au plan initial. Justement inquiets, les bucherons montent dans le canot quand même et malgré tout.

Avant le départ, Joe s’écrie : « Attention ! là, mon vieux. Pique tout droit sur la montagne de Montréal, aussitôt que tu pourras l’apercevoir. »

« Je connais mon affaire, répliqua Baptiste, et mêle-toi des tiennes ! »

Après avoir dit les mots magiques, le canot s’élance vers le ciel. Une fois dans l’air, il devient apparent que Baptiste, en état d’ébriété, peine à le gouverner. Comme la foudre, ils volent près de la flèche de Contrecoeur, et la touche presque. Au lieu de se diriger ouest vers Montréal, Baptiste dirige à tort vers la rivière Richelieu. Quelques minutes après ils frôlent le mont de Beloeil (le mont Saint-Hilaire de nos jours), et en viennent à frapper une grande croix que l’évêque de Québec avait plantée quelques années auparavant durant un piquenique sobre.

Joe crie : « À droite ! Baptiste ! à droite ! mon vieux, car tu vas nous envoyer chez le diable, si tu ne gouvernes pas mieux que ça ! »

Baptiste vire à droite instinctivement, en ligne vers le Mont Royal, que les hommes perçoivent au loin par les lumières de la ville. En passant le sommet du mont, Baptiste crie en brandissant son aviron au-dessus de sa tête, et fait plonger le canot dans une congère en pleine clairière sur un flanc du mont. Par chance la neige est molle, aucun n’est blessé, le canot est encore intact.

Toutefois, Baptiste, en état d’ivresse, déclare qu’il retourne en ville prendre un autre verre. Les bucherons tentent de le raisonner, mais en vain. Après un bref entretien, ils sautent sur lui, le retiennent dans la neige et lui ligotent pieds et mains pour qu’il ne s’évade pas. En le replaçant dans le canot, ils le bâillonnent pour l’empêcher de sacrer.

Avec un puissant « Acabris ! Acabra ! Acabram ! » le canot se jette dans le ciel encore, cette fois avec Joe pilotant droit vers la Gatineau. Le temps manque, et les hommes s’inquiètent que ce soit peut-être trop tard pour sauver leurs âmes. Ils suivent la rivière Ottawa aussi loin que la Pointe-Gatineau, et, tournant vers le nord, utilisent l’étoile Polaire pour naviguer au camp.

Soudain, Baptiste réussit à se libérer des cordes et à se détortiller du sac. Une fois debout, aviron en main, il « lâche un sacre qui me fait frémir jusque dans la pointe des cheveux ». À quelques kilomètres du but, les hommes se mettent à furieusement avironner dans le ciel de la pinière. Baptiste brandit l’aviron comme un fou qui sacre. Déconcerté, Joe malmène son aviron, causant le canot de faire une embardée, les plongeant vers la forêt. Ils s’écrasent dans un grand pin et tombent à travers les branches vers le sol enneigé plus bas. Joe perd connaissance pendant sa chute.

Quand il se réveille vers huit heures le lendemain, Joe est dans son lit de camp. Apparemment, ses camarades avaient trouvé les bucherons jusqu’au cou dans une congère au pied d’un pin géant, et les ont ramenés au camp. Ayant échappé au diable, Joe conclut le récit en disant :

« Tout ce que je puis vous dire, mes amis, c’est que ce n’est pas si drôle qu’on le pense que d’aller voir sa blonde en canot d’écorce, en plein cœur d’hiver, en courant la chasse-galerie ; surtout si vous avez un maudit ivrogne qui se mêle de gouverner. Si vous m’en croyez, vous attendrez à l’été prochain pour aller embrasser vos p’tits cœurs, sans courir le risque de voyager aux dépens du diable. »

Bien que la version de Beaugrand sauve les bucherons de l’enfer éternel, maintes autres ne sont si généreuses avec eux. Durant l’apogée du conte de S.E. Schlosser pour exemple : Les hommes criaient, s’accrochant aux côtés du canot comme si ça en briserait la chute. Ensuite, le canot s’écrasait dans la cime du grand pin, les hommes s’écroulaient et chutaient vers un trou noir béant qui claquait ouvert sous eux, telle une mâchoire de requin qui attendait de les avaler tout rond. Dans son gouffre, les bucherons pouvaient voir les feux furieux de l’enfer. Baptiste et les autres plongeaient dans le trou, qui claquait sa fermeture derrière eux d’un son vif et craquant, et dont l’écho traversait les bois. Au sommet du pin, le canot noir brisé pulsait toujours d’une aveuglante lumière rouge, et puis, dans une bouffée de fumée sulfureuse, disparut.

Dans certaines versions du conte, les hommes ne reviennent plus, tandis qu’en d’autres, ils sont condamnés à fendre l’air dans le canot jusqu’en enfer, à chaque Nouvel An.

On ne peut nier que la légende de La chasse-galerie a inspiré mainte création artistique, incluant des peintures, pièces, animations, films, chansons et symphonies. Le conte a même inspiré des restaurants et une bière artisanale !

Le restaurant Chasse Galerie, situé au 4110 Saint-Denis à Montréal, a reçu de bonnes critiques et offre une cuisine française sophistiquée.

Entretemps, le Café culturel de la Chasse galerie à Lavaltrie offre un menu fin, du divertissement en direct et des évènements culturels.

Pour les amateurs de bière, Unibroue, une microbrasserie fut si inspirée par l’histoire que ces maitres brasseurs ont créé la Maudite, une bière artisanale en 1992.

Avec son taux de 8% d’alcool, la marque arbore le canot volant sur Montréal avec le diable grimaçant au premier plan.

Dans les arts, le conte a inspiré maint artiste prestigieux à créer des oeuvres basées sur lui. Pour exemple, Henri Julien, le fameux illustrateur et peintre créa une peinture à huile sur canvas en 1906 titrée La Chasse Galerie.

La légende fantastique est apparue aussi en forme de pièce dans la province de l’Ontario. Le théâtre torontois Soulpepper Theatre produisit une version de La Chasse galerie en 2016, poussant un critique à déclarer que ça « mérite d’être un nouveau classique du théâtre des Fêtes. »

La chasse-galerie fut aussi produite en une variété de films. En 1996, Robert Doucet créa une courte animation pour l’Office national du Film, qu’on peut visionner ici.

Plus récemment, en 2016, un long-métrage titré La Chasse galerie : La légende, a été lancé en français. La bande-annonce est ici.

Dirigé par Jean-Philippe Duval et mettant en vedette Francis Ducharme, Caroline Dhavernas, François Papineau et Vincent-Guillaume Otis, on y voit Montréal dans plusieurs scènes.

En musique, le conte apparait dans une gamme allant de chansons folkloriques aux symphonies d’orchestres. Martin de la chasse-galerie de Michel Rivard situe le canot volant sur Montréal. Les paroles implorent les jeunes femmes fréquentant la rue Saint-Denis de lever les yeux si elles entendent un bruit pour y voir le canot volant passer.

Sans être surpassé, l’Orchestre symphonique de Montréal produisit Le diable en canot d’écorce : un conte de Noël de Michel Tremblay en December, 2017.

Le public eut droit au don de conteur de l’humoriste populaire Laurent Paquin pendant que le maestro Kent Nagano dirigeait l’orchestre au fil du récit. Michel Tremblay, fameux écrivain montréalais, écrivit le spectacle dont l’action eut lieu sous un canot d’écorce suspendu avec des ailes faites d’avirons en bois.

De plus, dans la version de Tremblay, Montréal est l’endroit vedette du party que visitent les bucherons.

Avec autant de versions de la légende employant autant de médiums artistiques, La chasse-galerie est de loin l’un des contes folkloriques les plus populaires à Montréal comme à Québec. Enraciné dans l’ère de la Nouvelle-France, le conte moral continue d’inspirer les gens à ce jour et le fera encore à l’avenir.

Pour ceux qui célèbrent le Nouvel An à Montréal, ce conte prévient que s’ils entendent un bruit dans le ciel, ils devraient lever les yeux, les chances étant qu’ils risquent d’y voir un canot volant plein de bucherons terrifiés, hurlant et filant sous leurs yeux dans leur périlleuse descente en enfer.

 

BULLETIN DE NOUVELLES

 

Montréal hanté, présentement en mode hivernal, n’offre plus ses visites hantées avant mai 2018. Toutefois, les visites privées sont possibles pour des groupes de 10 personnes et plus, selon la disponibilité de nos conteurs et des conditions météorologiques.

Montréal hanté a fait des recherches intensives sur de potentielles activités d’hiver, comme la trainée des bars. Après avoir visité Charleston en Caroline du Sud et Savannah en Géorgie, nos chercheurs distillent maintenant de l’information recueillie dans l’espoir de créer des activités d’hiver à Montréal.

Nous offrirons peut-être un prototype tôt en 2018, mais nous planifions une saison complète pour l’hiver prochain.

Un grand merci à tous les clients et clientes qui ont participé à nos visites hantées au cours de 2017. Si vous avez adoré l’expérience, nous vous encourageons d’écrire une critique sur notre Page Tripadvisor, un geste qui aide à vendre les visites de Montréal hanté. Enfin, si vous souhaitez lire notre blogue les 13 de chaque mois, veuillez vous inscrire à notre liste d’envoi.

 

À venir le 13 février : Le vieil hôpital Royal Victoria

Au pied Est du Mont-Royal repose l’hôpital Royal Victoria, une imposante structure sombre et apeurante. Bâti en 1893 dans le style baronnial écossais, l’hôpital fut en fonction pour un peu plus d’un siècle avant d’être enfin fermé puis relocalisé en 2015. D’aucuns disent que les vieux bâtiments sont devenus simplement trop hantés pour la quiète convalescence des patients. Des invalides spectraux du XIXe siècle roderaient les couloirs, les sonnettes signaleraient inexplicablement les infirmières dans des chambres vides, d’étranges lumières anormales surprendraient des gens, et des globes parfois y flotteraient. Il est dit que les morts trépassèrent là, mais y firent demeure. Certains patients ont eu de la difficulté à guérir, incluant une femme qui se réveilla dans une mystérieuse flaque de sang qui trempait son pyjama. Quand l’hôpital se mit à relater ces incidents paranormaux sur son site, un plan fut conçu pour le relocaliser à N.D.G dans un super hôpital brillant. Maintenant que les bâtiments sont abandonnés ils sont plus effrayants que jamais. Personne ne sait ce que réserve l’avenir pour le vieux Royal Vic, mais quiconque hérite ses bâtiments héritera de son passé paranormal.

Donovan King est un historien, enseignant et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il unit ses talents pour trouver les meilleures histoires de fantômes montréalais, et les livrer par l’écriture et le jeu d’acteur. King déteint un DEC (Interprétation, Collège John Abbot), BFA (Drama-in-Education, Concordia), B.Ed (Histoire et Enseignement de l’anglais, McGill), une MFA (Études théâtrales, Université de Calgary) et une AEC (Guide touristique de Montréal, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec).

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