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Bienvenue à la 53ème édition du blogue de Montréal hanté !

Avec plus de 350 histoires de fantômes documentées, Montréal est sans conteste la ville la plus hantée du Canada, voire de toute l’Amérique du Nord. Montréal hanté se consacre à la recherche de ces histoires paranormales et son blogue, Montréal hanté, dévoile une nouvelle histoire de fantômes se déroulant à Montréal le 13 de chaque mois ! Ce service est gratuit et vous pouvez vous inscrire à notre liste de diffusion (en haut à droite pour les ordinateurs et en bas pour les appareils mobiles si vous souhaitez le recevoir tous les 13 du mois) !

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Montréal hanté passe en mode hiver et n’offre pas de visites extérieures avant le printemps. Nous sommes heureux d’annoncer que la tournée des bars hantés de Montréal se déroule tout au long de l’année, les dimanches après-midis. Nous sommes également à la recherche d’un endroit à l’intérieur et qui est hanté pour notre nouvelle enquête paranormale. De plus, vous pouvez toujours réserver nos visites hantées pour des groupes privés, y compris Griffintown hanté, et Centre-ville hanté. Otsirà:ke / Mont-Royal hanté n’est pas disponible en raison des dangereuses conditions de glace sur les sentiers de la montagne jusqu’à ce qu’elle fonde en mai.

Notre billet de blogue de janvier examine le Réseau express métropolitain (REM) et se demande s’il sera hanté en raison d’une perturbation dans un cimetière de la Famine irlandaise. Le REM est un nouveau réseau de métro léger en construction dans la région métropolitaine de Montréal. D’un coût de 6,3 milliards de dollars, il comprendra 26 stations et traversera la région.

 

En novembre, des ouvriers qui creusaient un trou pour un pylône près du pont Victoria ont découvert les ossements d’une douzaine de victimes de la famine irlandaise de 1847 sur le site de la Roche Noire. Étant donné que ces réfugiés irlandais fuyaient vers l’ouest, il est tout à fait possible que leur esprit troublé revienne hanter le nouveau réseau de trains électriques.

Recherche hantée

Le 12 juin 2019, la communauté irlandaise de Montréal s’est réunie pour une cérémonie de bénédiction du terrain sacré du cimetière de la Famine où se trouve la roche noire où reposent environ 6000 ancêtres de la communauté irlandaise de Montréal. Le but de la cérémonie était de bénir le sol du lieu de sépulture en raison des inquiétudes concernant les perturbations potentielles pendant la construction du REM (Réseau express métropolitain).

Il faut noter que le REM n’a pas offert de collaboration solide avec la communauté irlandaise locale. Ils n’ont consulté que deux membres (sur quatre) du conseil d’administration de l’Irish Monument Park Foundation. En outre, l’Irish Monument Park Foundation avait une histoire de manque de gouvernance et de leadership défaillant. Fergus V. Keyes et Victor Boyle ont pris la décision de donner leur feu vert à la profanation du cimetière de la famine sans même consulter le conseil d’administration.

Les ingénieurs et les architectes du REM ont pris un risque en décidant de planter un pylône monorail à proximité du cimetière sacré irlandais, qui est le plus grand cimetière de la Famine au monde hors d’Irlande. Comme il a été jugé impossible d’éloigner la voie ferrée du cimetière, leur geste risquait de perturber les Irlandais morts de la famine à Montréal.

L’histoire tragique de la création de ce cimetière est le résultat d’un colonialisme britannique brutal, de la famine, et certains disent même d’un génocide contre les Irlandais dans la toute première « colonie » du Royaume-Uni. Le cimetière a été préparé à la hâte pendant l’épidémie de typhus de 1847 et les morts ont été enterrés anonymement.

Après avoir découvert les restes humains de leurs ancêtres lors de la construction du pont Victoria en 1859, les travailleurs ont installé la Roche Noire au sommet du cimetière de la Famine. Le but du marquage du cimetière était de le protéger contre la profanation. Pour connaître l’histoire complète et terrible de l’impact de la Famine sur Montréal, veuillez lire Blogue #35 de Montréal hanté – La Roche noire.

Alors que les ouvriers du REM s’attelaient à leur projet, en décembre, on apprit que leur pylône avait empiété sur le cimetière. Bien que le travail ait été effectué avec un soin et une précision exemplaires, il n’en demeure pas moins que plus d’une douzaine d’ancêtres irlandais de Montréal ont été déterrés du cimetière.

En général, les morts n’aiment pas être dérangés, notamment lorsque leur monument funéraire, la sinistre Roche Noire, est gravée des mots suivants :

« To Preserve from Desecration the Remains of 6000 Immigrants Who Died of Ship Fever A.D. 1847 – 48. »

Ne voulant pas que les victimes de la Famine reviennent hanter la ville, le 9 décembre, j’ai organisé une cérémonie improvisée pour offrir une minute de silence aux ancêtres irlandais de Montréal. Leurs restes anonymes étaient exhumés des tombes par des archéologues méticuleux dans une machine en forme de tube.

Je voulais que les ancêtres irlandais de Montréal sachent que nous les aimons et qu’ils sont dans nos pensées et nos prières alors qu’ils entreprennent un deuxième voyage difficile, cette fois-ci vers un laboratoire. Lorsque nous récupérerons les restes, il est prévu de les réintégrer le plus respectueusement possible compte tenu des circonstances.

Pour compliquer davantage la situation, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé en novembre 2019 qu’elle voulait nommer conjointement la station REM de Griffintown en l’honneur d’un politicien controversé et source de division. 

Cela a déclenché un tollé de la communauté irlandaise de Montréal, qui s’est avéré particulièrement amer lorsque les Irlandais lui ont demandé de renoncer à son projet de renommer la station pour permettre de faire le deuil des ancêtres. Au lieu de cela, elle a redoublé d’efforts contre la communauté irlandaise !

En tant qu’ambassadeur de la ville, tour-opérateur et spécialiste de destination Montréal, je lui ai envoyé une Lettre Ouverte avec des dizaines de liens médiatiques sur le scandale. La mairesse Plante n’a pas encore répondu.

Montréal hanté demande à nos lecteurs de demander poliment à la mairesse Plante d’annuler la malheureuse proposition en la contactant par le biais de sa page web. Merci de personnaliser votre message et d’écrire avec votre cœur.

Veuillez également signer la pétition ici.

Malgré tous mes efforts pour soulager les victimes de la Famine irlandaise, il n’y a aucune garantie que leurs fantômes ne hanteront pas le REM de 6,3 milliards de dollars.

Je dirais même qu’il est fort probable que certains de ces esprits choisissent de revenir hanter le réseau de trains électriques. 

J’imagine un passager du REM, sirotant un café latté Starbucks® tout en lisant son journal, crachant soudainement son java mousseux d’un côté à l’autre du wagon alors qu’il s’arrête à la gare de Beaconsfield !  L’apparition d’un réfugié fantôme de la famine portant des vêtements en lambeaux sur une carcasse squelettique pourrait aisément déclencher une telle réaction !

Il y a de nombreuses raisons de penser que le REM pourrait déjà être hanté à son ouverture.

Premièrement, je crois personnellement que la partie ouest du REM sera la partie la plus hantée du réseau si les fantômes décident de l’infester. Il est important de se rappeler que ces réfugiés irlandais ont migré vers l’ouest pour échapper à la colonisation britannique, qui a été exacerbée par la Famine.

Beaucoup de réfugiés irlandais espéraient parvenir aux États-Unis, loin des griffes de la Couronne britannique et de sa redoutable colonisation renforcée par les tuniques rouges.

Deuxièmement, le nombre de décès à Montréal était stupéfiant. À la fin de l’épidémie de typhoïde en 1848, on estime à 6 000 le nombre de victimes irlandaises qui ont été enterrées dans les fosses communes situées à côté des hôpitaux de fortune à Pointe Saint-Charles.

Pour ajouter à la tragédie, près de 1000 résidents de Montréal sont également morts du typhus, dont au moins huit prêtres catholiques, treize religieuses et sept membres du clergé anglican. Enfin, le maire dévoué, John Easton Mills, a également succombé au typhus le 12 novembre 1847. 

Mills s’était personnellement occupé des malades dans les hôpitaux de fortune. Sa compassion et son courage lui a valu le sobriquet de « Maire martyr de Montréal ».

Il est certain que l’ancien maire de la ville, qui a déjà la réputation de hanter le site du premier cimetière de la famine à Montréal sur le canal de Lachine, serait intéressé par un projet de travaux publics comme le REM. Le fantôme de notre maire héroïque, John Easton Mills, pourrait-il être repéré dans le système ?

Un autre fantôme qui pourrait monter sur les rails du REM est celui d’un prêtre catholique décédé. « Passer en faisant le bien » semblait être la devise de M. Jean Baptiste Etienne Gottefrey, qui a péri en se précipitant pour donner les derniers sacrements aux victimes mourantes du typhus.

Le récit de l’épidémie racontent les événements et les circonstances entourant sa mort le 11 juillet 1847 :

Le soir même de l’accident fatal, il est venu entendre la confession d’une des postulantes des Sœurs Grises. En sortant, il a rencontré des Sœurs en route pour le souper. Il les salua comme de coutume bien amicalement et leur a dit « Courage, mes Sœurs, tout cela passera, mais le Ciel restera ». La Mère Supérieure lui dit d’un ton moitié sérieux, moitié en plaisantant : « Ah ! Ça, Monsieur ! Prenez garde de vous tuer ».

 

 

« En saluant notre Mère et se retirant, quelqu’un l’aborda et l’emmena vite pour un malade en danger. Il partit à la hâte et se rendit de ce pas chez plusieurs mourants et, comme il craignait d’être trop tard pour leur administrer le Saint Viatique en allant à la paroisse Notre-Dame, il se rendit à Bon Secours. Dans le moment, on faisait des réparations à l’église Bon Secours et comme on voulait en même temps adosser quelques bâtisses à l’église, une des galeries avait été jetée à terre et par un oubli impardonnable, la porte de cette galerie n’avait pas été condamnée. Le bon Monsieur Gottefrey l’ignorant, il monta au second étage où était la sacristie, ouvrit en toute vitesse cette fatale porte, alla se précipiter sur un amas de pierre et se fracassa la cervelle. Sa mort fut instantanée car son crâne était ouvert et son corps tout mutilé. » Selon les experts du paranormal, le fantôme de M. Gottefrey, ainsi que d’autres esprits, hantent déjà l’église Notre-Dame de Bonsecours. Des touristes ont photographié dans les vitraux des images qui pourraient très bien être le bon Père.

Compte tenu de son tragique accident et de sa mort, certains experts du paranormal pensent qu’il n’est jamais passé dans l’au-delà. L’esprit de M. Gottefrey va-t-il hanter le REM ? 

Il y a aussi la possibilité qu’une Irlandaise anonyme et squelettique apparaisse. Portant une tasse en fer blanc et vêtue d’une chemise de nuit en lambeaux, la pauvre fille pourrait même demander des pièces aux clients du REM.

Cette jeune irlandaise émaciée a été aperçue pour la première fois à la fin de juillet 1847. Les citoyens de Montréal ont commencé à paniquer lorsqu’ils l’ont aperçu en train de mendier au coin des rues Notre-Dame et McGill. Clairement atteinte du typhus à cause de la teinte sombre de sa peau, elle était « vêtue seulement d’une chemise de nuit et avait une tasse en fer blanc à la main pendant qu’un policier gardait la rue libre de tout piéton jusqu’à ce que des moyens soient trouvés pour la ramener en quarantaine ».

Dans sa thèse de doctorat, Ports de rappel : Mémoire de la grande famine irlandaise à Liverpool et à Montréal, Colin McMahon écrit :

« Pour John Loye, [ancien] président des Sociétés irlandais unies de Montréal, la découverte des restes sur le site commémoratif [en 1942] lui a rappelé les histoires que lui avait racontées sa grand-mère, Margaret Dowling, qui était un jeune témoin de l’arrivée des réfugiés de la famine irlandaise à Montréal. Loye se souvient qu’elle avait décrit la scène pitoyable qui se déroulait à l’angle des rues Notre-Dame et McGill. »  (page 188)

Enfin, il existe de nombreux rapports et théories sur le fait que certains des réfugiés irlandais ont été enterrés vivants. Dans la même thèse, McMahon observe :

« Une anecdote encore plus troublante a traversé le siècle pour faire surface en 1942 – racontée par une Mme Bergen à son amie Margaret Dowling, qui l’a ensuite transmise à son petit-fils, qui l’a finalement rapportée à la Gazette de Montréal. Frappé par le typhus en 1847, Bergen « a été cru mort et mis dans un cercueil qui a été descendu dans la fosse. Son mari, qui était en quarantaine, s’est précipité parmi les cercueils et a vu sa jupe dépasser du couvercle du cercueil. Il l’a ouvert et a constaté qu’elle respirait encore. » De telles histoires auraient « fait croire que de nombreuses victimes ont été enterrées vivantes car le Gouvernement souhaitait s’en débarrasser pour faire de la place aux nouveaux cas. » » (page 188)

Ceux qui ont été enterrés vivants sont aussi des candidats probables qui pourraient hanter le REM, tout comme les morts qui ont été enterrés anonymement au milieu de la nuit, sans funérailles convenables. 

Tout comme le fait de planter un pieu dans le cœur d’un vampire, le pylône du REM imite cet effet à l’échelle industrielle, bien qu’il se trouve au cœur du cimetière sacré de la famine irlandaise à Montréal, à la Roche Noire.

Qui peut dire que les morts ne se sentiront pas invités à se joindre aux banlieusards dans les futurs trajets du REM en direction de l’ouest ? En plantant le pylône au milieu du cimetière, on peut dire que la station Roche Noire sera la seule passerelle paranormale du réseau REM qui soit utilisée exclusivement par les morts.

Nouvelles de la société

Montréal hanté passe en mode hiver ! Pour la toute première fois, nous serons en opération toute l’année avec notre tournée des bars hantés, lauréate de prix, tous les dimanches à 15 h en anglais et à 16 h en français.

Des visites privées sont également disponibles, si le temps le permet, Griffintown hanté, Centre-ville hanté, la tournée des bars hantés et notre nouvelle enquête paranormale dans l’ancien cimetière de Saint-Antoine.

La visite de Mont-Royal hanté n’est pas disponible en hiver en raison des conditions dangereuses et glaciales du circuit.

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Montréal hanté aimerait remercier tous nos clients qui ont assisté à une promenade fantôme, une tournée de pub hantée ou une enquête paranormale en 2019 – 2020 !

Si l’expérience vous a plu, nous vous encourageons à rédiger une critique sur notre page Tripadvisor, ce qui aidera Montréal hanté à commercialiser ses tournées. 

Enfin, si vous souhaitez recevoir le blogue de Montréal hanté le 13 de chaque mois, veuillez vous inscrire à notre liste de diffusion.

À venir le 13 fevrier : Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours de Montréal

La plus ancienne église de Montréal, la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, est l’un des lieux les plus hantés du Vieux-Montréal. Non seulement les corps de plusieurs religieuses sont enterrés dans la crypte, mais c’est également là que se trouve le corps sacré de Sainte Marguerite Bourgeoys, une statue miraculeuse et un célèbre tableau de 1848 intitulé « Le Typhus » de Théophile Hamel. Il y a aussi plusieurs rapports de touristes qui ont photographié soit un homme en tuxedo ou un prêtre de l’extérieur des vitraux de l’église. Certains croient que le fantôme photographié n’est autre que le prêtre de la Famine M. Gottefrey, qui a subi une terrible blessure dans l’église plusieurs heures avant de mourir à l’été 1847 alors qu’il s’occupait de réfugiés irlandais.

 

Donovan King est un historien postcolonial, il est également enseignant, guide touristique et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il combine ses compétences pour créer les meilleures histoires de fantômes, se déroulant à Montréal, à la fois en écriture et en théâtre. King est titulaire d’un DEC (théâtre professionnel, collège John Abbott), d’un baccalauréat en Beaux-Arts (théâtre dramatique en éducation, université de Concordia), d’un baccalauréat en éducation (histoire et enseignement de l’anglais, université de McGill), d’une maîtrise en théâtre (université de Calgary) et d’AEC (Montréal guide touristique, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec). Il est également certifié comme Spécialiste de Destination Montréal.

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