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Bienvenue au soixante-dix-huitième épisode du blogue de Montréal hanté !

Avec plus de 500 histoires de fantômes documentées, Montréal est sans conteste la ville la plus hantée du Canada, voire de toute l’Amérique du Nord. Montréal hanté se consacre à la recherche de ces histoires paranormales et son blogue, Montréal hanté, dévoile une nouvelle histoire de fantômes se déroulant à Montréal le 13 de chaque mois !

Ce service est gratuit et vous pouvez vous inscrire à notre liste de diffusion (en haut à droite pour les ordinateurs de bureau et en bas pour les appareils mobiles) si vous souhaitez le recevoir tous les mois le 13 ! Le blog est publié en anglais et en français !

Le service de santé publique autorise les bars à rouvrir lentement, nous redémarrons donc notre tournée des bars hantés à partir du dimanche 27 mars. Il sera offert tous les dimanches à 15 h en anglais et le dernier dimanche du mois à 16 h en français.

En avril, nous recommençons également nos autres promenades fantômes et enquêtes paranormales sous forme de visites publiques et privées :

La visite du centre-ville hanté

La visite de Griffintown hanté

La visite du Mont-Royal hanté

Enquête sur le paranormal dans le vieux cimetière Sainte-Antoine

Notre Visite hantée virtuelle est aussi disponible sur demande!

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Vous pouvez maintenant commander un chèque-cadeau Montréal hanté sur notre site Web. Ils sont échangeables via Eventbrite contre n’importe laquelle de nos expériences en personne ou virtuelles. Il n’y a pas de date d’expiration.

Enfin, et c’est important, nous avons ouvert une boutique en ligne pour ceux qui sont intéressés par la marchandise de Montréal hanté. Vous trouverez plus de détails ci-dessous dans notre section Nouvelles de la société!

Ce mois-ci, nous explorons les fantômes de la variole qui hantent le Faubourg Saint-Louis dans le Vieux-Montréal !

Recherches hantées

Se dirigeant vers l’est du Champ-de-Mars dans le Vieux-Montréal, la rue Saint-Louis est une rue pittoresque, mais négligée qui ne figure pas dans le circuit touristique. C’est peut-être mieux ainsi, étant donné les fantômes inquiétants qui hantent prétendument le quartier. Pendant l’épidémie de variole de 1885, alors que le quartier du Faubourg Saint-Louis était au cœur d’un bidonville largement francophone, la rue Saint-Louis était l’un des endroits les plus infectés de la ville.

Elle connut un grand nombre de décès dus à la terrible maladie, dont plus de mille enfants.

La tragédie fut déclenchée à la fin du mois de février 1885 lorsqu’un chef de train du chemin de fer du Grand Tronc, George Longely, arrive à Montréal en présentant les symptômes de la variole.

Lorsqu’il débarque à la gare Bonaventure, il est fiévreux et couvert de pustules rouges, la plupart purulentes, sur les mains, le visage, la poitrine et les bras. Il est immédiatement admis à l’hôpital Hôtel-Dieu de Montréal.

Longley survécu, mais sa literie imbibée de pus infecta une jeune acadienne du nom de Pélagie Robichaud, qui travaillait à la buanderie. Elle fut la première victime de l’épidémie de variole de 1885. Son certificat d’inhumation indique qu’elle est décédée le 2 avril.

À cette époque, la variole était considérée comme la pire des maladies possibles. Non seulement elle était extrêmement contagieuse, mais elle pouvait défigurer et même anéantir les gens en une ou deux semaines.

L’infection était provoquée par l’inhalation d’air vicié ou le contact avec un objet contaminé par le virus de la variole.

Après une période d’incubation de 12 jours, de minuscules pustules rouges apparaissent sur la victime, puis se répandent sur tout le corps. Celles-ci éclatent rapidement et commencent à suinter du pus et à ravager le corps. Dans environ un tiers des cas, la maladie tue sa victime en quelques jours.

Celles qui survivent restent souvent handicapées et défigurées de façon permanente, des marques profondes remplaçant les anciennes pustules une fois guéries.

À la mi-avril, il devint évident que la variole se propageait dans tout l’hôpital et qu’il était impossible de l’endiguer. Le conseil de santé de la ville commit une erreur catastrophique en renvoyant chez eux tous les patients qui ne semblaient pas malades. Beaucoup d’entre eux étaient à divers stades d’incubation et ils ont propagé le virus dans les rues de Montréal.

À l’arrivée de l’été, les cas explosèrent. La Régie de la santé de Montréal commença la vaccination contre la maladie. La pratique de la vaccination, mise au point par le chercheur Edward Jenner en Angleterre en 1796, était déjà répandue à cette époque.

Cependant, cette pratique médicale révolutionnaire suscite une grande méfiance de la part de la population catholique francophone montréalaise de l’époque, une parmi d’autres dans le monde. En effet, en 1802, une caricature de premières controverses entourant la théorie de la vaccination d’Edward Jenner est publiée. Elle illustre la manière dont l’utilisation de son vaccin antivariolique dérivé de la variole bovine entraîne l’apparition de bovins chez ses patients.

Quoi qu’il en soit, si les protestants anglais et écossais ainsi que les catholiques irlandais soutiennent généralement la campagne de vaccination, la majorité des catholiques français sont opposés à cette « science britannique ». Il convient de rappeler que les ancêtres de ces catholiques français furent colonisés par les Britanniques en 1760 et qu’ils entretiennent une saine méfiance à l’égard des autorités coloniales.

Le fait que les anti-vaccins du 19e siècle fassent pâlir par comparaison les négationnistes du 21e siècle n’a pas aidé non plus. Le Dr Joseph Coderre, un médecin-professeur respecté, affirma non seulement que le vaccin antivariolique ne préviendrait pas la variole, mais prévint également qu’il provoquerait la syphilis. Un autre charlatan fut Joseph Émery-Coderre, un éminent médecin qui fit également campagne contre la vaccination obligatoire.

Au cours de l’été, les cas de variole continuent d’exploser. Montréal acquiert la réputation de « ville de la peste », ce qui incite de nombreuses personnes à l’éviter à tout prix. On voit des personnes infectées par la variole errer dans les rues avec leurs enfants, bien qu’elles soient très contagieuses.

En juillet, la maladie s’est répandue dans toute la ville et chaque nuit, de plus en plus de corps sont transportés au cimetière de Côte-des-Neiges dans des corbillards portant la mention « SMALLPOX-PICOTTE ». Lorsque Sir Francis Hincks, ancien premier ministre de la province canadienne, meurt de la variole, son corps est enterré à la hâte, à l’aube, en présence d’une poignée de membres de sa famille.

Avec l’arrivée de l’automne, le nombre de décès dus à la variole à Montréal dépasse les 3 000 habitants. Le Conseil de santé de la ville décide de rendre la vaccination obligatoire à partir du 28 septembre 1885. Le président du conseil tente de contrer la désinformation croissante. Il déclare :

« Cela ne signifie pas que les gens doivent être saisis et menottés et ainsi vaccinés par la force… Cela signifie que le vaccinateur ira à la porte d’une maison et demandera la preuve que tous ceux qui y résident sont vaccinés. »

Selon le quotidien, la Gazette de Montréal, les personnes qui refusent de se faire vacciner se verront infliger une amende, mais ne seront certainement pas traînées à la prison de la ville.

Cependant, les tentatives des responsables de la santé publique de faire respecter les normes de vaccination ou même d’emporter les morts se heurtent à une résistance farouche. Les agents sanitaires sont agressés alors qu’ils enlèvent les cadavres des quartiers les plus infectés, dont le Faubourg Saint-Louis. Souvent, lorsque les autorités installent des panneaux d’avertissement jaune et noir sur les maisons infectées, les habitants les arrachent.

Lorsque des agents se présentent au domicile d’une femme nommée Madame Chaput, au 427 de la rue Sainte-Catherine, pour apposer une pancarte sur sa maison, celle-ci l’arrache des mains des agents.

Alors que les policiers tentent de maîtriser Madame Chaput, son mari sort et hurle que sa femme se fait agresser.

Une foule en colère se rassemble et les gendarmes sont contraints de battre en retraite. Cependant, la foule les suit jusqu’au bureau du Conseil de santé de l’Est de la ville et l’encercle. Vers 19 heures, les manifestants en colère jettent des pierres à travers les fenêtres du bureau. Lorsque le chef de police tente de se précipiter à l’intérieur du bâtiment à travers la foule, il est « renversé par un coup de bâton et frappé à coups de pied jusqu’à ce qu’il soit presque inconscient: », rapporte le Montreal Gazette.

Alors que la foule compte plus de 2 000 personnes, les émeutiers se déchaînent dans les rues de Montréal. Ils brisent les vitres des pharmacies vendant le vaccin ainsi que les maisons des médecins qui soutiennent la campagne de vaccination.

Après environ une heure d’émeute, la foule vociférante se dirige vers l’hôtel de ville, en criant « Tuez les vaccinateurs ! ».

Lorsque la foule se rend à l’hôtel de ville, où se trouve également le poste de police, les émeutiers lancent des pierres à travers les fenêtres.

Selon le Boston Transcript, « des coups de revolver ont été tirés sur la police. Pour effrayer les hommes, les policiers ont tiré au-dessus de leurs têtes, mais ils ont été accueillis par des huées et des rires. »

Enfin, après minuit, un groupe important de policiers arrive et se met à matraquer les manifestants. À 1 heure du matin, la foule se disperse. Deux manifestants auraient été tués au cours de l’émeute, et les dégâts matériels sont graves. Le lendemain, le maire fait appel à l’armée pour rétablir le calme.

À la fin de l’année, la variole a fait plus de 3 000 victimes à Montréal et en a défiguré des milliers d’autres. Neuf victimes sur dix étaient des Canadiens français, dont la plupart étaient des enfants.

Certains des bâtiments du Faubourg Saint Louis datant de l’épidémie de variole de 1885 existent encore aujourd’hui. Un exemple est la Maison Brossard-Gauvin située au 433-435 rue Saint Louis et construite en 1735. Un autre est la Maison Brossard de 1828 située au 454 de la rue. Ces bâtiments ont été les témoins des innombrables horreurs qui se sont déroulées dans le quartier.

Inutile de dire qu’avec toutes ces morts et ces souffrances dans le Faubourg Saint Louis, certains experts en paranormal pensent que le quartier est désormais hanté par son passé tragique.

Il existe de nombreux rapports de phénomènes paranormaux. On peut parfois entendre les cris et les gémissements désincarnés d’enfants. On a vu des fantômes défigurés errer dans les rues, souvent en boitant.

L’esprit le plus terrifiant est peut-être celui d’une jeune femme vêtue de lambeaux portant un enfant mort, tous deux couverts de pustules.

Le livre de l’historien Michael Bliss, Plague : A Story of Smallpox in Montreal décrit les horreurs en détail, depuis l’atmosphère infernale qui régnait dans les hôpitaux antivarioliques jusqu’aux maisons où les membres des familles empêchaient les agents d’hygiène d’enlever leurs défunts en décomposition.

Une femme infectée fut expulsée de sa pension de famille de la rue Saint Louis après avoir contracté la variole avec son enfant. N’ayant nulle part où aller et souffrant de la maladie, la femme fut forcée d’errer dans les rues avec son enfant.

Une femme nommée Virginie s’est confiée à Montréal hanté sur son expérience de vie dans le Faubourg Saint Louis dans les années 1980. Elle habitait dans un vieil immeuble et au début, elle n’a pas eu de problèmes.

Malheureusement, après quelques semaines, elle s’est mise à faire des cauchemars récurrents. Dans ses horribles rêves, elle se rendait dans sa salle de bains pour se maquiller. Cependant, lorsqu’elle se regardait dans le miroir, elle était choquée de voir des pustules rouges suintantes de pus sur tout son visage.

Elle se réveillait toujours de ces cauchemars avec des sueurs froides. Elle devint insomniaque et consulta un thérapeute pour tenter de traiter ce problème.

Malgré plusieurs séances, elle se mit à croire que le problème était paranormal après avoir entendu d’autres habitants parler des fantômes de la variole qui hantent le Faubourg Saint Louis. Après seulement huit mois, elle rompt son bail et déménage dans un autre quartier de la ville. C’est seulement à ce moment-là que les cauchemars cessent.

Un autre fantôme de la variole se trouve dans le quartier du Plateau, sur la rue de l’Esplanade.

En 1980, l’Assemblée mondiale de la santé déclare que la variole a été éradiquée à la suite d’une campagne mondiale de vaccination.

Bien que le fléau mortel ne circule plus, certains échantillons sont conservés à des fins de recherche dans des laboratoires sous haute sécurité.

Si la variole ne hante plus les citoyens de Montréal, les fantômes défigurés des victimes de 1885 les hantent certainement.

Nouvelles de la société

Alors que la pandémie s’atténue, la Direction de la santé publique du Québec autorise la réouverture lente des bars. En tant que tel, nous redémarrons notre tournée des bars hantés à partir du dimanche 27 mars. Il sera offert tous les dimanches à 15 h en anglais et le dernier dimanche du mois à 16 h en français.

En avril, nous reprenons également nos autres promenades fantômes et enquêtes paranormales sous forme de visites publiques et privées :

La visite du centre-ville hanté

La visite de Griffintown hanté

La visite du Mont-Royal hanté

Enquête sur le paranormal dans le vieux cimetière Sainte-Antoine

Durant le mois d’avril, nous proposerons une marche fantôme tous les samedis soirs à 20h (en français) et 20h30 (en anglais).

Pour les visites privées, les clients peuvent demander n’importe quelle date, heure, langue et visite opérationnelle. Ces visites sont basées sur la disponibilité de nos acteurs et commencent à 170 $ pour de petits groupes jusqu’à 7 personnes.

Envoyez un courriel à info@hauntedmontreal.com pour plus d’informations sur la façon de réserver une visite privée !

Nous offrons également notre Visite hantée virtuelle sur demande en français et en anglais.

Veuillez faire passer le mot à ceux qui pourraient être intéressés par une expérience de Montréal hanté et si vous souhaitez offrir à quelqu’un une expérience hantée en cadeau, vous le pouvez maintenant. Nous proposons désormais des chèques-cadeaux Montréal hanté disponibles sur notre site Web et échangeables via Eventbrite pour l’un de nos événements en personne ou virtuels (sans date d’expiration).

Enfin, et c’est important, nous avons ouvert une boutique en ligne pour ceux qui sont intéressés par la marchandise de Montréal hanté. Nous vendons des t-shirts, des aimants, des sweat-shirts (pour les nuits d’automne et d’hiver hantées) et des tasses avec le logo de Montréal hanté et les images de notre tournée.

Les achats peuvent être commandés via notre boutique en ligne : shop.hauntedmontreal.com

Montréal hanté tient à remercier tous nos clients qui ont assisté à une marche fantôme, une tournée des pubs hantés, une enquête paranormale ou un événement virtuel au cours de la saison 2021!

Si vous avez apprécié l’expérience, nous vous encourageons à écrire une critique sur notre page Tripadvisor, ce qui aide vraiment Montréal hanté à commercialiser ses circuits en ces temps difficiles.

Enfin, si vous souhaitez recevoir le blogue de Montréal hanté le 13 de chaque mois, veuillez vous inscrire à notre liste de diffusion.

À venir le 13 mars : Le fantôme des Whittaker

Des chercheurs de Montréal hanté ont dévoilé une histoire de fantômes se déroulant à Montréal vers 1879, date à laquelle elle est apparue pour la première fois dans une mystérieuse publication intitulée « The Argosy » . Intitulé « Le fantôme des Whittaker », l’auteur qui n’a été identifié que comme «  G.B.S. » a écrit: « L’histoire de fantôme suivante m’a été racontée, mot pour mot, par un témoin oculaire, et est authentifiée par des personnes de position reconnue. » Le célèbre auteur irlandais George Bernard Shaw, lauréat du prix Nobel de littérature en 1925, aurait écrit le conte. Pour la première fois, cette histoire de fantômes est traduite en français, grâce à Claude Chevalot. Nous le présentons au public montréalais juste à temps pour la Saint-Patrick!

Traductrice:

Claude Chevalot détient une maîtrise en linguistique appliquée de l’Université Mcgill. Elle est  rédactrice, réviseure et traductrice. Depuis plus de 15 ans, elle se consacre presque exclusivement à la traduction littéraire et à la traduction de textes sur l’art actuel et contemporain. 

Auteur:

Donovan King est un historien postcolonial, il est également enseignant, guide touristique et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il combine ses compétences pour créer les meilleures histoires de fantômes, se déroulant à Montréal, à la fois en écriture et en théâtre. King est titulaire d’un DEC (théâtre professionnel, collège John Abbott), d’un baccalauréat en Beaux-Arts (théâtre dramatique en éducation, université de Concordia), d’un baccalauréat en éducation (histoire et enseignement de l’anglais, université de McGill), d’une maîtrise en théâtre (université de Calgary) et d’AEC (Montréal guide touristique, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec). Il est également certifié comme Spécialiste de Destination Montréal.

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