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Voici venu le troisième billet du Blogue de Haunted Montréal! Disponible le 13 de chaque mois, l’édition de juillet se concentre sur les recherches que nous avons entreprises dans la Légion Pointe Saint-Charles. La discrète filiale 127 de la Légion Royale Canadienne est réputée hantée auprès des employés, des anciens combattants et des riverains. Étant le théâtre de voix de femmes désincarnées chantant à un inexistant piano et de vadrouilles qui se déplacent à leur gré, elle n’est  pas surnommée « La maison folle » pour rien! Des groupes tel que « Fantômes et histoires de Pointe Saint-Charles » (Facebook) discutent fébrilement des phénomènes de hantise et les employés de la Légion, comme le barman, sont plus qu’heureux de colporter aux visiteurs les histoires et expériences paranormales qu’ils ont vécues.

C’est avec plaisir que nous vous annonçons également que notre saison grand public bat son plein et que des réservations privées sont également disponibles, autant pour Haunted Downtown que pour Haunted Mountain. Notez également que nous avons une page sur TripAdvisor qui permet à nos clients de laisser leurs avis et commentaires quant à nos tours de fantômes.

                         Haunted Recherches

Pointe Saint-Charles est un quartier historique de classe ouvrière où l’héritage irlandais est très visible. De manière générale, les Irlandais sont connus pour être particulièrement friands d’histoires de fantômes, de contes touchant au paranormal et de mystères inexpliqués. Il n’est donc pas surprenant qu’il y ait un groupe Facebook appelé « Fantômes et histoires de Pointe Saint-Charles » qui se consacre à explorer le Vieux, quartier hanté qui se situe juste au sud du Canal de Lachine. Fondée au départ par la résidente locale Anne Duff, la page Internet accueille maintenant des discussions frénétiques sur les mystères et les sites hantés des environs de Pointe – animées par plus de 700 membres!
Une telle histoire à faire surface porte sur la Filiale 127 de la Légion Royale Canadienne située au 543, rue Sainte-Madeleine, à Pointe saint-Charles. Pendant des décennies, les anciens combattants de l’Armée canadienne se sont rassemblés dans « la maison folle », surnom affectueux donné à cette filiale. Selon un des membres les plus anciens, « si vous lisiez dans un livre certaines des choses amusantes, loufoques et folles qui se produisent là, vous n’y croiriez pas ». En effet, malgré l’atmosphère détendue qui découle de la consommation de bière et des fêtes constamment organisées, les employés de la Légion sont convaincus que l’endroit est hanté.
De temps en temps, la Légion tient dans son grand jardin des barbecues où les non-membres sont conviés à manger des steaks. Ceux qui sont assez chanceux pour y être conviés entrent alors dans un monde intimiste où les anciens combattants de l’Armée canadienne, leurs familles, et des sympathisants, se rassemblent en une communauté pour se remémorer les guerres anciennes et entretenir une certaine solidarité avec les Forces. Les souper de steak au barbecue ont tendance à devenir des événements sociaux prisés où les robinets du bar coulent toute la nuit!
Dans la Légion Royale Canadienne, les barmans sont habitués à entendre beaucoup d’histoires, des lointaines victoires sur le champ de bataille aux dernières stratégies militaires, en passant par les nouvelles de la communauté et les rumeurs salaces des alentours. Le barman de la Filiale 127, Ken McCaskill, doit aussi composer avec d’autres sortes d’histoire : des incidents paranormaux abondent dans l’ancien bâtiment et les employés sont certains que l’endroit est hanté. Les membres du personnel ont rapportés des phénomènes étranges à l’intérieur de la Légion comme des chaises qui se déplacent de leur propre chef, des fenêtres qui s’ouvrent et se ferment sans l’aide de quiconque, une poubelle qui ne cesse d’être victime d’un coup de pied décerné par une force invisible… et tellement d’autres!
« Tout ce que je sais réside en ce que les autres et moi-même avons vu et entendu ici », dit le barman, ajoutant : « Nous avons des robinets qui se déclenchent par eux-mêmes, des vadrouilles qui se déplacent toutes seules, une empreinte brulée de croix qui est apparue dans l’herbe comme par magie, des prénoms appelés, des chaises qui changent de place, des traces de pas qui apparaissent sur des sols propres et des lunettes qui tombent et se brisent… oh et on se fait grogner dessus ». Poussé à donner plus de détails, le barman explique alors que toutes sortes de choses dans la Légion se font en quelque sorte déplacer et se retrouvent à des places où elles ne sont pas supposées être.
McCaskill mentionne également une rencontre effrayante. Un jour, alors qu’il vaquait à ses occupations quotidiennes, il a entendu une sorte de bruit de grognement démoniaque. Bruit qui devenant plus fort et plus menaçant l’a incité à fuir, dans un mouvement de peur, le bâtiment. À une autre occasion, il a remarqué qu’une empreinte brûlée de croix s’était subtilement dessinée dans l’herbe jouxtant la Légion, sans aucune explication – rien aux alentours dans la pelouse n’aurait pu dessiner la forme religieuse.
Concernant les voix désincarnées, en plus de peu importe ce qu’était ce grognement, il y a aussi une chorale de femmes à l’étage qui chante parfois aux sons d’un piano… étrange, car le piano de la Légion se trouve en bas. Il y a aussi la mystérieuse voix d’un enfant que Ken McCaskill est parvenu à enregistrer. Une nuit en 2014, après la fermeture, il a enregistrée une voix sourde d’enfant disant quelque chose comme « Prend ton Tootsie Roll ». La même jeune voix sur une note plus claire a également demandé « Puis-je descendre en bas maintenant? ».
McCaskill rajoute : « Nous avons également enregistré ce qui ressemble à des tiroirs qui s’ouvrent et se ferment. Aussi, à certains moments dans les enregistrements on peut entendre des fortes détonations, comme si quelque chose était tombé… Nous sommes allés dans la Filiale il n’y a pas très longtemps et le courant était hors-tension en raison d’une défectuosité du disjoncteur principal. Pendant que trois d’entre nous étaient descendus au sous-sol pour vérifier le panneau, un nouveau membre qui était avec moi a dit qu’il entendait jouer de la musique des années 1940 alors que moi-même est les autres membres n’entendions rien. Nous avons également des membres, moi y compris, qui ont vu des formes sombres de silhouettes humaines apparaître, entrant  et sortant rapidement des pièces ». Il résume : « C’est un endroit vraiment bizarre ».
Quand on lui demande son avis sur ce qui ou qu’est ce qui hanterait la Légion, McCaskill répond : « Nous ne sommes présentement pas sûrs, nous pensions qu’il s’agissait d’anciens membres, mais plus maintenant avec la voix de l’enfant sur la cassette! Nous avons également entendu la musique d’un piano à l’étage et des femmes chanter ».
Pour pouvoir émettre des théorises sur ces phénomènes de hantise, il est important de se pencher sur l’histoire de la Légion et du bâtiment. La Filiale 127 a été fondée en 1947, sur les talons de la Seconde Guerre mondiale, par un vétéran du nom de Jack Talbot. Originairement située près de la rue Bridge, la Légion a déménagé en 1955 à son emplacement actuel au 543, rue Sainte-Madeleine. Le bâtiment qui l’accueille avait été construit au demeurant pour servir de résidence aux familles mais il a également servi, avant d’être acquis par la Légion, de maison de chambres.
Compte tenu du fait que les phénomènes de hantise s’avèrent davantage de nature domestique que de nature militaire, il est très probable que les fantômes qui hantent le bâtiment viennent d’un temps antérieur à celui de l’acquisition de celui-ci par la Légion.
Une ancienne résidente du bâtiment du nom de Kim (Wheeler) Rinaldo a été sidérée de tomber sur cette conversation sur la page Facebook du groupe. Elle était particulièrement intriguée par l’histoire du piano et des voix chantantes désincarnées de femmes et a partagé sa propre théorie quant à un « piano paranormal » qui était alors dans sa famille depuis des générations.
« Avant que ce soit une Légion, c’était une maison », explique Kim Rinaldo, ajoutant : « La famille de ma mère y vivaient. Mes grands-parents et leurs familles partageaient joyeusement la maison. Les hommes étaient souvent absents… la plupart d’entre eux étant dans la marine. Les femmes et les enfants étaient tout le temps ensemble et l’un de leur passe-temps favori était quand la mère de ma mère et ses tantes jouaient au piano et chantaient… vraiment étrange ».
Le piano paranormal qui était situé à l’étage, là où se trouve présentement la salle de jeu de la Légion, a été déplacé en 1955 quand les anciens combattants de l’Armée ont emménagé.
Selon Kim Rinaldo, quand la Légion a pris place,  « la famille de ma mère au complet a emménagé dans un appartement sur l’Avenue du Parc à Montréal… avec le piano ».
La suite de l’histoire n’est que plus bizarre… Kim Rinaldo se rappelle sa tante G., une professeure de piano dont la vie n’a pas toujours été facile. Un jour, son mari sorti acheter des cigarettes et ne revint jamais, la laissant seule pour élever leurs trois enfants. La tante G. n’eut d’autre choix que de réclamer l’aide sociale et elle s’est mise à donner des cours de piano aux enfants pour gagner un peu d’argent. L’autre tante de Kim Rinaldo, voyant qu’elle avait un véritable don pour enseigner l’encouragea à poursuivre dans cette voie. La tante G. appliqua à l’Université de McGill et se vit offrir une bourse pour entreprendre un diplôme en enseignement : un rêve qui devint réalité!
Pendant tout ce temps, selon Kim Rinaldo, « des choses bizarres se passaient autour de ce piano. Mes cousins m’ont dit qu’ils avaient entendu des gammes jouées durant la nuit, vu des photos de famille se décrocher du mur… ils étaient quelque peu effrayés par le piano ».  Malgré l’activité paranormale, la tante G. de Kim Rinaldo poursuivait studieusement ses études à McGill mais alors qu’elle n’était qu’à quelques mois de recevoir son diplôme de McGill, elle a été frappée par le cancer et est décédée tragiquement peu de temps après.
Le piano fut laissé à la fille d’une vingtaine d’année de la tante G., qui planifia de le vendre pour gagner un peu d’argent. L’idée de vendre un héritage familial dérangera tellement Kim Rinaldo qu’elle racheta le piano elle-même et le ramena à Mississauga où elle vivait avec son mari. Son intention était de le garder avec elle le temps que les enfants de la tante G. s’établissent convenablement et souhaitent le récupérer pour le garder.
À Mississauga, des choses étranges commencèrent à arriver aux alentours du piano qui se trouvait dans le salon, près de la porte d’entrée. Kim Rinaldo se surprit à avoir souvent la chair de poule en passant près de l’instrument hanté. Une autre fois, quand son mari était absent, son chien se mis frénétiquement à aboyer et à grogner près de la porte d’entrée. Pensant qu’il y avait un intrus à la porte, Kim Rinaldo s’approcha prudemment. Quand elle l’eut dans son champ de vision, son chien faisait face au piano, tous poils hérissés, et lui aboyait vigoureusement après. Il lui fallut quelques minutes pour l’en éloigner et elle est ressorti de cette aventure complétement flippée.
Kim Rinaldo précise : « D’autres choses se sont produites de temps à autres… les lumières se sont éteintes et rallumées dans le hall alors que tout le monde était occupé à mettre ses bottes et son manteau pour sortir… Je suis allée dans la pièce une fois alors que j’étais seule et bien que trouvant cela stupide je me suis mise à parler au piano (esprit ???) pour lui dire que si quelqu’un était là et qu’il n’arrêtait pas de me faire peur je me départirais du piano, ce que je ne voulais pas parce que je le conservais pour les enfants de la tante G. Ça s’est arrêté (ou cela m’a fait me sentir mieux)… peu importe, j’étais davantage confortable.
Le piano paranormal fini bien par retrouver le chemin de la province de Québec, selon Kim Rinaldo: « Peu de temps après, mon cousin (le fils de la tante G.) m’a appelée et m’a dit qu’il voulait racheter à son tour le piano, ce qui fait qu’il l’a maintenant. Il vit à Saint-Adèle, au nord de Montréal. Il dit que rien ne s’est jamais produit et il est quelque peu déçu. Il a essayé de provoquer des choses, il est très intéressé et pas du tout effrayé, mais il n’a jamais rien expérimenté. »
Avec tous les phénomènes de hantises de la Filiale 127 de la Légion Royale Canadienne à Pointe Saint-Charles, il est difficile de ne pas être confus sur les causes des nombreuses rencontres paranormales. Heureusement, il existe des groupes en ligne comme «Fantômes et histoires de Pointe Saint-Charles » pour aider les gens à rentrer en contact et faire la lumière sur les mystères qui continuent d’arriver dans la Légion.
Kim Rinaldo, avec son éclaircissement sur le piano paranormal, a aidé à lever le voile sur le mystère des femmes désincarnées qui chantent encore à ce jour à l’étage de la Légion. Est-ce le fantôme de la tante G. de Kim Rinaldo qui continue de jouer du piano dans l’au-delà, effectuant un retour en arrière à une époque plus heureuse, celle d’avant que le cancer n’interrompe tragiquement sa vie? Espérons que d’autres membres de la communauté aideront à découvrir d’autres secrets sur les esprits qui hantent la Filiale 127 de la Légion Royale Canadienne.
                       Haunted Nouvelles
La saison grand public de Haunted Montréal bat son plein et des tours de fantômes privés sont également disponibles!
Les tours privés peuvent être organisés pour des groupes de 10 personnes ou plus et sont sous réserve des disponibilités offertes. Pour plus d’information, n’hésitez pas à nous contacter à info@hauntedmontreal.com.
Pour la saison publique, nous venons d’ajouter de nouvelles dates basé sur une forte demande! Voici les détails de tous les spectacles à venir:
Haunted Downtown
Samedi 11 juillet à 20h00Haunted Mountain
Vendredi 17 juillet à 20h00Haunted Downtown
Vendredi 24 juillet à 20h00Haunted Mountain
Vendredi 7 août à 20h00​Haunted Downtown   *** Nouvelle date ! ***
​Samedi 8 août à 20h00Haunted Downtown
Samedi 15 août à 20h00

Haunted Mountain
Vendredi 21 août à 20h00

Haunted Downtown
Samedi 29 août à 20h00

Haunted Mountain    *** Nouvelle date ! ***
Vendredi 4 septembre à 20h00

Haunted Downtown    *** Nouvelle date ! ***
Vendredi 11 septembre à 20h00

Haunted Mountain    *** Nouvelle date ! ***
Vendredi 18 septembre à 20h00

Haunted Downtown    *** Nouvelle date ! ***
Vendredi 25 septembre à 20h00

Haunted Mountain    *** Nouvelle date ! ***
Vendredi 2 octobre à 20h00

Haunted Downtown    *** Nouvelle date ! ***
Vendredi le 9 octobre à 20h00

Haunted Mountain    *** Nouvelle date ! ***
Samedi le 10 octobre à 20h00

Détails ici.Nous nous réservons le droit d’ajouter encore des dates en cas de forte demande.

Haunted Montréal invite ceux et celles qui ont participé à un tour de fantômes à donner leur avis sur notre page Tripadvisor! Nous apprécions toutes les rétroactions positives!
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À venir le 13 août : Les phénomènes de hantises à l’école Villa Maria. Située sur le flanc ouest du Mont-Royal, la prestigieuse Villa Maria s’occupe de l’éducation des filles depuis 1854. L’Hôtel Monkland à l’origine,  l’école est réputée pour être hantée par un amant désespéré qui a un jour séjourné à l’auberge de campagne. Après avoir été repoussé lors d’un rendez-vous romantique, l’homme s’est lui-même pendu à 23h00. Aujourd’hui, dans le bâtiment même, la « corde suspendue » oscille souvent à 23h00, sans raison apparente. Les écolières de Villa Maria ont également expérimenté des traces de pas de fantômes, des lumières qui clignotent, des rafales de vent froid et des bruits de pleurs désincarnés au quatrième étage. Une légende inquiétante identifie l’un des fantômes comme étant une étudiante du nom de Lillian Stubbs, qui a contracté le choléra en 1880. Bien qu’elle souhaitait plus que tout retourner dans sa famille au Texas, elle fût mise en quarantaine dans l’école et y est morte, loin, très loin de sa maison. Son esprit pourrait-il être l’un des nombreux qui hantent les étages de l’école?
Donovan King est historien, professeur et acteur professionnel. Fondateur de Haunted Montréal, il coordonne ses talents pour créer les meilleures histoires de fantômes possibles, que ce soit dans la qualité rédactionnelle ou dans la performance théâtrale. Donovan King détient un DEC en Interprétation théâtrale (Collège John Abbot), un Baccalauréat en arts appliqués (Arts dramatiques en éducation, Université Concordia), un Baccalauréat en éducation (Enseignement de l’histoire et de l’anglais, Université McGill) et une Maîtrise en arts appliqués (Études théâtrales, Université de Calgary).
                         

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