Le pavillon des arts de l’Université McGill est un symbole emblématique de l’établissement. Cette structure, construite en 1843, est la plus ancienne du campus et elle est également réputée comme hantée. Cela relève peut-être de son histoire mouvementée en tant que premier bâtiment où des étudiants en médecine pratiquèrent des autopsies expérimentales sur de pauvres cadavres, dont beaucoup avaient été volés dans des cimetières locaux.
Aujourd’hui, des pas fantômes résonnent dans le vieux bâtiment et certains étudiants ont rapporté avoir aperçu ce qui pourrait être le fantôme d’un ancien professeur d’anatomie.
Bienvenue au quinzième article du blogue de Montréal hanté ! Un article apparait le 13 de chaque mois. L’édition de juillet 2016 est focalisé sur nos recherches sur le belvédère Camilien-Houde du Mont-Royal. Connu aussi sous le nom de « belvédère des amoureux », son ambiance romantique attire les jeunes couples. Malheureusement, il y a eu plusieurs blessures et morts mystérieuses causées suite à des chutes dans les marches tard la nuit. Les rumeurs suggèrent que cet endroit serait hanté par les fantômes du cimetière protestant avoisinant, et que ces esprits seraient peut-être responsables de la chute mortelle des infortunés du Mont-Royal nocturne.
Recherche Hantée
Le belvédère Camilien-Houde est un lieu charmant, hautement perché sur le flanc nord-est du Mont-Royal. Avec ses escaliers sinueux et ses versants boisés, l’endroit est orné de bancs, de lampadaires, de télescopes payants et de stationnement. Le belvédère romantique offre des vues incroyables sur le Stade olympique, le pont Jacques-Cartier, le fleuve Saint-Laurent et les quartiers du plateau Mont-Royal et le Mile-End. Nommé d’après Camilien Houde, le maire coloré du temps de la Seconde Guerre, il est cru que le poste d’observation charmant a un côté sombre. Malheureusement, malgré son attrait romantique, le poste Camilien-Houde peut être, parfois, un endroit très dangereux.
Plusieurs couples, touristes et étudiants de lycée, fêtant leur remise de diplômes, ont reporté avoir vu des étrangetés sur l’escarpement derrière le belvédère ; — la frontière du cimetière protestant. Bien que le plus connu des spectres soit celui d’un guerrier algonquin, toutes sortes d’apparitions ont été vues sur cet escarpement hanté, apeurant les observateurs plus bas sur le belvédère Camilien-Houde. Pour empirer les choses, il y a eu plusieurs morts mystérieuses a cet endroit, causées par des gens qui sont tombés sur les fortes déclivités du Mont-Royal.
Pour commencer avec l’histoire du lieu, le belvédère Camilien-Houde fut créé en 1958 lors de la construction du chemin du même nom, dont les travaux avaient requis une loi spéciale. En suivant l’ancienne route du tramway numéro 11, bâtie en 1930, il relie le lac aux Castors au sommet du mont à l’avenue du Mont-Royal sur le Plateau.
Toujours un endroit populaire, le belvédère Camilien-Houde fut rénové, puis amélioré en 1996 par Wendy Graham, architecte paysager lauréate, ce qui augmenta son attrait romantique, d’où sa réputation de « belvédère des amoureux. »
À quatre occasions, le flamboyant et populaire Camilien Houde fut maire de Montréal ; même durant la Seconde Guerre mondiale. C’était un progressiste qui voulait des aménagements sur le Mont-Royal, tels que la construction du lac aux Castors pendant la Grande Dépression.
Personnage toujours coloré, on s’en souvient affectueusement pour ses expressions comme : « Aussi longtemps qu’on gardera l’équilibre entre la prière et le péché, on ne sombrera jamais dans la cruauté ».
Aussi, Houde avait-il un côté rebelle, et le 2 août 1940, le maire controversé de Montréal pressa publiquement les hommes du Québec d’ignorer la circonscription obligatoire pour la Seconde Guerre mondiale, imposée par le gouvernement fédéral. Trois jours plus tard, il fut arrêté par la Gendarmerie royale du Canada pour sédition.
Sans procès, il fut envoyé aux camps d’internement de Petawawa, en Ontario, pour y être confiné, puis à Minto au Nouveau-Brunswick jusqu’à sa libération plusieurs années plus tard, le 18 août 1944. Quand il revint à Montréal, il fut acclamé par une foule de 50 000 citoyens. Le fameux maire remporta facilement sa réélection comme chef de la ville cette année-là.
Même après sa mort, le vieux maire était flamboyant. Suivant son décès en 1958, Camilien Houde fut enseveli, au cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges, dans une réplique en marbre du tombeau de l’empereur Napoléon.
Des années plus tard, Jean Drapeau donnerait le nom de Houde au nouveau chemin et au belvédère. Ce geste a été vu comme ironique par maints citoyens parce que Houde avait été longtemps l’opposant de tout chemin sur le Mont-Royal.
Au fait, le belvédère Camilien-Houde est situé au pied d’un versant inquiétant, au sommet duquel est le cimetière protestant du Mont-Royal.
Sur le Mont-Royal, le cimetière protestant de 165 acres, qui a été fondé en 1852, fut conçu en tant que beau jardin et cimetière sacré. Comme il est hautement perché sur le mont, il a été décrit comme « la ville des morts qui surplombe celle des vivants. »
Attenant au cimetière protestant du Mont-Royal en est un plus large, le cimetière catholique Notre-Dame-des-Neiges, fondé en 1854. Jadis des terres arables, les cimetières furent conçus d’après une théorie parisienne qui suggérait que les cimetières fussent aussi des beaux parcs. Les deux cimetières énormes manquent de plus en plus d’espace. Celui de Notre-Dame-des Neiges contient près d’un million de tombes, tandis que le plus petit cimetière protestant en aurait 162 000. Lorsque les statistiques des deux sont réunis, les cimetières du Mont-Royal constituent les plus grands de l’Amérique du Nord.
Et quand il s’agit d’activité paranormale, le cimetière protestant est réputé pour être le plus actif des deux. Des gardes sont connus pour patrouiller ce lieu apeurant, la nuit, en voiture. Il est dit que non seulement des cas de vandalisme ont eu lieu, mais aussi des messes noires impliquant des sacrifices d’animaux. Des apparitions se promenant dans le cimetière et se tenant sur l’escarpement ont aussi été vues aux frontières de certaines parties du cimetière.
Si le plus connu des fantômes est celui d’un guerrier algonquin, toutes sortes d’apparitions ont été vues le long de cet escarpement, donnant les frisons aux observateurs sur le belvédère plus bas.
L’île de Montréal a reçu de nombreuses Premières Nations sur des milliers d’années. Quand l’explorateur Jacques Cartier visita l’île en 1535, il rencontra les villageois iroquois d’Hochelaga, une bourgade entourée d’une palissade de bois, et située au pied du mont. Mais lorsque les Français revinrent en 1642 pour coloniser l’île, Hochelaga avait mystérieusement disparue. D’autres nations, incluant les Algonquins, avaient vécu sur l’île des milliers d’années, car l’endroit était un centre de transport et de commerce. Les Algonquins nommaient l’île : « Minitik 8ten entag8giban », ou « l’île où il y avait un village. »
Pourquoi un guerrier algonquin hanterait-il un cimetière protestant ? Les paris sont ouverts. Que garde-t-il ? Est-il mort jadis dans une guerre oubliée ? Sa présence est-elle liée aux sites de sépultures des Premières Nations trouvés sur le Mont-Royal ? Historiquement, il y a eu des découvertes de tombeaux d’indigènes sur le mont, souvent avec les morts enterrés dans une position foetale. Le cimetière protestant peut-il avoir été creusé sur un ancien site de sépultures, y perturbant ainsi les gens enterrés ? Si oui, l’esprit du guerrier algonquin ferait-il son retour par une protestation paranormale ? Bien que personne n’ait de réponses à ces questions, l’apparition du guerrier est l’une des légendes les plus mystérieuses du Mont-Royal.
En plus des apparitions qui fréquentent l’escarpement, il y a d’autres mystères irrésolus au belvédère. Une étrange observation y eut lieu au cours des années 1990, qui aurait pu être un ovni. L’ex-gérant de la feue Caverne Grecque était stupéfait lorsqu’il vit un orbe de 10 pieds flotter dans l’air devant sa voiture garée.
Le gros orbe lévitait là, plusieurs minutes, devant le belvédère, avant de flotter au loin vers l’est. Incapable de comprendre exactement ce qui était arrivé, l’homme stupéfait parle encore de l’incident étrange aujourd’hui.
Il y a aussi une infestation de ratons-laveurs dans la forêt qui entoure le belvédère. Après avoir été nourris par les touristes au fil du temps, leur population a explosé, forçant la Ville à placer des panneaux pour avertir les gens des rongeurs nocturnes.
Selon un touriste qui a visité le belvédère en 2016 : « Les ratons peuvent être agressifs, et sembler n’avoir aucune peur des gens. Il veulent une chose seulement : la bouffe ! L’un d’eux m’a presque fait tomber en courant vite entre mes jambes pour prendre un sac de chips que quelqu’un lui offrait. J’espère qu’ils n’ont pas la rage. »
Le plus sombre secret du belvédère Camilien-Houde c’est que les pentes avoisinantes peuvent être très dangereuses après la brunante. Il y a plusieurs années, le dimanche 23 septembre 2012, vers 1 heure, un touriste américain de 48 ans est tombé mystérieusement du belvédère. Consternés, ses amis ont appelé le 911 pour signaler sa disparition. Les pompiers munis d’équipement d’escalade ont été envoyés sur les pentes dangereuses. Ils ont trouvé le corps de l’homme, 20 minutes plus tard, au pied d’un arbre ; il était tombé environ 33 mètres, soit 100 pieds, avait dit un porte-parole d’Urgence Santé. Les ambulanciers ont été incapables de le ranimer avec un défibrillateur, et l’ont déclaré mort sur les lieux.
La police de Montréal affirme que ça ne semble pas être un acte criminel sous l’influence de l’alcool, soulevant des questions sur la cause de l’incident. Bien que la chute paraisse accidentelle, les autorités n’ont pu établir ce qui aurait causé la chute mortelle de l’homme. Le nom de la victime n’a jamais été révélé.
Un autre cas, survenu le 24 juin 2015, rapporte que trois personnes soules, dans la vingtaine, ont été blessés après qu’ils eurent déboulé le Mont-Royal au belvédère Camilien-Houde. Au même moment que l’incident de 2012, à 1 heure, un jeune homme est aussi tombé du belvédère en déboulant plusieurs mètres dans la pente.
Selon la police de Montréal, deux jeunes femmes avaient essayé de l’aider, mais ont fini par perdre pied et tomber elles aussi. À nouveau, les pompiers varapeurs spécialisés sont venus et ont sauvé les trois. Tous ont souffert des blessures mineures.
Que les apparitions ou les ratons rapides aient quoi que ce soit à faire avec les touristes qui se blessent ou qui meurent est un devine-qui-pourra ; — et que ces chutes aient lieu à 1 heure, cela soulève d’autres questions comme : est-ce une simple coïncidence ou un hantage récurrent. Un fantôme peut-il fixement hanter ce lieu à 1 heure dans le but de faire tomber quelqu’un ? Une chose est certaine : le belvédère Camilien-Houde n’est pas seulement connu pour être le « belvédère des amoureux », mais pour sa réputation d’être un lieu hanté qui est potentiellement dangereux de visiter après que le soleil s’est couché.
Nouvelles Hantées
La saison des circuits offerts au grand public est commencée et bat son plein! Montréal Hanté offre désormais ses visites de fantômes en anglais et en français. Cette année, Griffintown Hanté (Haunted Griffintown) et le Mont-Royal Hanté (Haunted Mountain) sont offerts en alternance le vendredi soir.
Vendredi, le 15 juillet à 20h Griffintown Hanté
Samedi, le 16 juillet à 20h Mont-Royal Hanté
Vendredi, le 22 juillet à 20 h Mont-Royal Hanté
Samedi, le 23 juillet à 20h Mont-Royal Hanté
Samedi, le 23 juillet à 20h30 Mont-Royal Hanté
Vendredi, le 29 juillet à 20h Griffintown Hanté
Vendredi, le 5 août à 20h Mont-Royal Hanté
Mercredi, le 10 août à 20h Mont-Royal Hanté
Vendredi, le 12 août à 20h Griffintown Hanté
Dimanche, le 14 août à 20h Mont-Royal Hanté
Jeudi, le 18 août à 20h Mont-Royal Hanté
Vendredi, le 19 août à 20h Mont-Royal Hanté
Vendredi, le 26 août à 20h Griffintown Hanté
Vendredi, le 2 septembre à 20h Mont-Royal Hanté
Vendredi, le 9 septembre à 20h Griffintown Hanté
Vendredi, le 16 septembre à 20h Mont-RoyalHanté
Vendredi, le 23 septembre à 20h Griffintown Hanté
Vendredi, le 30 septembre à 20h Mont-Royal Hanté
Vendredi, le 7 octobre à 20h Griffintown Hanté
Des billets peuvent être réservés dans la section Circuits 2016.
Haunted Downtown est en cours de révision avant traduction, mais des réservations privées pour des groupes de 10 personnes et plus sont toujours possibles (en anglais seulement pour le moment). On peut aussi réserver des visites privées de Griffintown Hanté et le Mont-Royal Hanté, en anglais ou en français, en fonction des disponibilités.
Nous invitons les clients à rédiger un commentaire sur notre page Tripadvisor, ce qui aidera grandement à Montréal Hanté à faire la promotion de ses services.
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À venir le 13 août: La prison Au-Pied-du-Courant
La prison Au-Pied-du-Courant est populaire auprès des chasseurs de spectres et enquêteurs du paranormal. Bâtie près du fleuve en 1836 pour remplacer la prison délabrée de Montréal, Au-Pied-du-Courant est tristement célèbre pour son rôle dans la rébellion des Patriotes de 1837-1838. Conçue pour détenir moins de 300 prisonniers, elle en reçut environ 1500 lors du soulèvement politique. Elle a été la témoin de 19 exécutions, dont celles des chefs de la rébellion. Au-Pied-du-Courant, abandonnée en 1912, resta vacante pour près d’une décennie jusqu’en 1921 quand la Société des alcools y entreposa un copieux montant d’alcool. Aujourd’hui, le site comporte un musée, le centre d’exposition La-Prison-des-Patriotes, où les visiteurs, en apprenant sur l’échec de la rébellion, peuvent même vivre une expérience paranormale. Selon les enquêteurs, il y a plusieurs spectres qui hantent la vieille prison au pied du Saint-Laurent.
Donovan King est historien, professeur et acteur professionnel. Fondateur de Haunted Montréal, il coordonne ses talents pour créer les meilleures histoires de fantômes possibles, que ce soit dans la qualité rédactionnelle ou dans la performance théâtrale. Donovan King détient un DEC en Interprétation théâtrale (Collège John Abbot), un Baccalauréat en arts appliqués (Arts dramatiques en éducation, Université Concordia), un Baccalauréat en éducation (Enseignement de l’histoire et de l’anglais, Université McGill) et une Maîtrise en arts appliqués (Études théâtrales, Université de Calgary).
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