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Bienvenue au quatre-vingt-quatorzième article du blogue de Montréal hanté !

Avec plus de 500 histoires de fantômes documentées, Montréal est sans conteste la ville la plus hantée du Canada, voire de toute l’Amérique du Nord. Montréal hanté se consacre à la recherche de ces histoires paranormales et son blogue, Montréal hanté, dévoile une nouvelle histoire de fantômes se déroulant à Montréal le 13 de chaque mois !

Ce service est gratuit et vous pouvez vous inscrire à notre liste de diffusion (en haut à droite pour les ordinateurs de bureau et en bas pour les appareils mobiles) si vous souhaitez le recevoir tous les mois le 13 ! Le blog est publié en anglais et en français !

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Ce mois-ci, nous examinons les nombreux lieux de sépulture oubliés qui jonchent le quartier historique du Vieux-Montréal – et l’activité paranormale qui y est associée !

Recherche hantée

La ville de Montréal accueille des millions de touristes chaque année. Environ 85 % de ces personnes visitent le quartier historique du Vieux-Montréal. Ce que ces visiteurs ne réalisent probablement pas, c’est qu’ils marchent littéralement sur les morts. De nombreux cimetières oubliés, qui gisent encore sous les rues et les bâtiments, hantent le Vieux-Montréal.

En effet, il existe au moins une douzaine de cimetières dans le quartier. Une poignée d’entre eux sont commémorés, mais la plupart sont totalement oubliés. Presque tous ces cimetières coloniaux ont la réputation d’être hantés.

La ville de Québec, qui a cartographié ses cimetières coloniaux, est à des années-lumière de comprendre où sont enterrés ses morts coloniaux.

À Montréal, il faut fouiller dans les récits historiques et consulter les vieilles cartes pour tenter de reconstituer l’emplacement des cimetières et les données statistiques sur les personnes décédées. Les rapports sont parfois contradictoires, mais il est possible d’avoir une bonne idée de l’emplacement des cimetières coloniaux. Un décompte des tombes répertoriées dans les registres de la paroisse Notre-Dame, entre 1642 et 1800, révèle que le Vieux-Montréal a servi de sépulture à plus de 21 000 personnes.

Le premier cimetière colonial de Montréal se trouvait juste à côté du Fort Ville-Marie, nom de la colonie initiale.

Fondée le 17 mai 1642 par la « Société Notre-Dame de Montréal pour la conversion des peuples sauvages de la Nouvelle-France », la colonie fut construite sans autorisation sur le territoire mohawk de Tiohtià:ke.

Au moment de la colonisation, la nation mohawk ne résidait pas dans cette partie de son vaste territoire. Lorsque des éclaireurs découvrirent que les Français tentaient de coloniser Tiohtià:ke, une guerre féroce éclata entre les Français et les Haudenosaunee (une alliance de cinq Premières nations à l’époque, dont les Mohawks, les Oneidas, les Onondagas, les Cayugas et les Sénécas).

Il va sans dire qu’en période de guerre, les cimetières ont tendance à se remplir promptement.

Le premier lieu de sépulture colonial à Montréal se trouve à Pointe-à-Callière, sur la pointe de terre où se rejoignent la rivière Saint-Pierre et le fleuve Saint-Laurent. La première inhumation eut lieu le 9 juin 1643. Le défunt était Guillaume Boissier, un charpentier originaire du Limousin en France.

Au cours des 11 années suivantes, 37 autres personnes y furent enterrées. De nombreux colons et leurs alliés moururent au cours de la guerre avec la Confédération des Haudenosaunee, qui défendait le territoire Mohawk contre les efforts de colonisation de la France.

C’est l’un des rares cimetières où des Européens et des autochtones furent enterrés ensemble. Douze corps sont ceux d’autochtones des Premières Nations, Anishinaabe et Wendat, alliées des colons français. Quant aux colons français qui périrent, les archives contiennent des noms connus comme Archambault, Bonenfant, David, Hébert, Tessier et Thibault.

Dans le livre « Les premiers cimetières catholiques de Montréal », ce cimetière est décrit comme « une grande prairie égayée par le chant d’oiseaux à plumes magnifiques et parée d’une variété de fleurs les plus exquises ».

Cependant, en raison de sa localisation entre deux rivières, le cimetière de Pointe-à-Callière était fréquemment inondé. Ce fut le cas le 15 janvier 1654, lors de l’inhumation d’un colon nommé Frangois Dhaidin. Il est noté dans le registre des sépultures que la crue des eaux en empêcha l’accès. Il fut donc inhumé ailleurs, dans un lieu aujourd’hui inconnu.

De plus, les corps n’étaient ensevelis qu’à 30 ou 50 centimètres de profondeur. Avec le cycle de gel et de dégel, les os remontaient parfois à la surface.

En raison de ces problèmes persistants et macabres, le cimetière ferma ses portes en 1654, ouvrant la voie à l’établissement d’un second cimetière dans les jardins de l’hôpital de l’Hôtel-Dieu. Il était situé à l’angle des rues Saint-Paul et Saint-Sulpice, près de la chapelle de l’hôpital.

Aujourd’hui, le remarquable premier cimetière se trouve à l’intérieur du Musée d’archéologie de Pointe-à-Callière. Les responsables ont décidé de fouiller les sept sépultures, qui sont exposées au sous-sol du musée. Les autres corps reposent encore sous le plancher.

En 1654, un nouveau cimetière est aménagé dans le jardin de l’Hôtel-Dieu, à l’angle des rues Saint-Paul et Saint-Sulpice. L’emplacement a peut-être été choisi en raison de la présence de cette chapelle.

Le premier enterrement est celui d’un colon nommé François d’Haidin. Au fil des ans et de la guerre avec la Confédération haudenosaunee, le cimetière se remplit de personnes tuées au combat et décédées de maladies, d’accidents ou de causes naturelles.

Le cimetière comportait deux annexes, l’une pour les pauvres et l’autre pour les autochtones, que les Français désignaient par le terme raciste de « sauvages »

Quelques années après sa création, le bétail se mit à errer dans le cimetière, à brouter et à déféquer sur le sol sacré. Après de nombreuses plaintes, les autorités religieuses se réunirent le 30 novembre 1674 dans l’une des salles du séminaire. Elles décidèrent de construire une clôture en bois autour du cimetière afin d’empêcher les bêtes de déranger les morts.

Le troisième cimetière de la ville fut ouvert en 1673, lorsque les autorités se rendirent à l’évidence que le cimetière de l’hôpital serait bientôt plein.

Le nouveau cimetière était situé sur le terrain communal entre les actuelles rues Saint-Paul, Saint-Sacrement, Saint-Éloi et Saint-Pierre.

Malheureusement, ce troisième cimetière fut également inondé, tant au printemps qu’à l’automne. Les colons autorisèrent également le bétail à y paître.

Environ 400 personnes furent inhumées dans ces communs entre 1673 et 1682.

En 1683, la paroisse Notre-Dame vendit le terrain aux enchères. Avec la construction d’une église, elle avait besoin d’argent. Un colon nommé Charles de Couagne acheta le cimetière pour la somme de 955 livres. Il le fractionna ensuite en parcelles qu’il vendit à d’autres colons.

Une carte de 1695 montre que trois ans seulement après sa fermeture, plusieurs maisons avaient été construites au-dessus de la sépulture des trépassés.

Aujourd’hui, le quartier regorge de bâtiments historiques, mais rien n’indique qu’ils sont situés sur ce vieux cimetière. De nombreux rapports font état d’activités paranormales dans ce secteur du Vieux-Montréal, telles que des orbes flottants, des voix désincarnées et des esprits des morts-vivants errant dans les rues la nuit.

En 1680, la construction de la première église Notre-Dame incluait un quatrième cimetière plus permanent pour accueillir les défunts sur son côté sud-est. Les catholiques s’efforçaient d’être enterrés le plus près possible de leur lieu de culte et c’était donc un endroit populaire pour y passer l’éternité.

Au fil des ans, la paroisse acheta des lots voisins à plusieurs reprises lorsque le cimetière eut besoin d’être agrandi.

Il est également à noter que des personnes furent enterrées à l’intérieur de l’église Notre-Dame nouvellement construite.

Un documentaire intitulé In the Shadow of Notre-Dame met en évidence les travaux d’excavation sur le site de l’ancienne église Notre-Dame. En 2001, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine et la Ville de Montréal confient à des archéologues le soin d’examiner puis de déplacer ces sépultures. Ils découvrirent plus de 100 squelettes dans l’ancienne crypte et ses environs. Après avoir répertorié et analysé chaque os, les restes furent réinhumés dans le cimetière Notre-Dame-des-Neiges, sur le mont Royal.

Un autre cimetière fut ouvert sur la place d’Armes en 1685, mais il ne fut utilisé que pendant quelques années. Il se trouvait sur un terrain situé à l’angle nord-ouest des rues Saint-Jacques et François-Xavier. Ce cimetière fut utilisé jusqu’à ce que les corps soient apparemment déplacés vers un autre site situé un peu plus à l’ouest.

À l’endroit où se trouve aujourd’hui la Banque de Montréal, une chapelle fut construite dans le cimetière pour y déposer les corps en attente de sépulture.

Avec toutes ces guerres, ces morts et ces enterrements, les autorités françaises décidèrent de fortifier la colonie. De 1687 à 1689, des ouvriers construisirent une palissade en bois autour de la ville.

Plus tard, entre 1717 et 1744, elles furent transformées en murs de pierre. Les fortifications furent érigées par Chaussegros de Lery, ingénieur militaire sous le règne de Louis XV.

Le cimetière de la Place d’Armes continuera à s’étendre vers l’ouest, les corps étant généralement enterrés à côté des fortifications en pierre.

En 1718, un nouveau cimetière fut aménagé à l’extérieur de l’enceinte. Il se trouvait à côté du nouvel hôpital général des Frères Charon et fut inauguré pendant l’achèvement des murs de pierre.

Situé à l’extérieur des murs de la ville, l’hôpital général fut inauguré en 1694. En tant que fondation caritative, son objectif principal était de soigner les pauvres, les orphelins, les personnes âgées, les personnes vulnérables et les femmes seules.

En 1747, la gestion de l’hôpital fut transmise à Sainte-Marie-Marguerite d’Youville et à l’ordre des Sœurs grises. En plus de son cimetière principal, l’hôpital comptait également un cimetière pour les pauvres.

Lors des travaux de réfection de la rue Saint-Pierre en 1991, des archéologues découvrirent un charnier sous la chaussée. Ils en retirèrent les squelettes de plusieurs enfants. Des bornes en granit furent alors placées sur la route pour marquer l’empreinte du cimetière et un panneau d’interprétation fut érigé à côté de l’ancien hôpital général.

En 1749, un nouveau cimetière fut établi près de la poudrière, prétendument pour les pauvres. Il se trouvait légèrement à l’ouest du cimetière de la Place d’Armes.

En effet, il semblerait que les cimetières aient continué à étendre leur territoire vers l’ouest, le long de l’enceinte nord de la ville, puis au-delà.

C’est là qu’il devient difficile de déterminer comment séparer tous ces lieux de sépulture, aujourd’hui à la fois oubliés et profanés.

Selon le regretté historien E. A. Collard :

« Les principaux cimetières se trouvaient juste à l’intérieur du mur d’enceinte nord marqué aujourd’hui par la ruelle des fortifications. Ils occupaient la zone qui commençait près du mur jusqu’au milieu de ce qui est aujourd’hui la rue Saint-Jacques. Ils s’étendaient également de la rue Saint-François-Xavier jusqu’à l’actuel début du square Victoria. Cela signifie que les bâtiments qui se trouvent aujourd’hui sur le côté nord de la rue Saint-Jacques sont situés dans ces anciens cimetières. Lorsque la coutume d’enterrer “dans les murs” fut abandonnée, la plupart des vieux ossements furent laissés là où ils avaient été enterrés. »

En effet, lorsque Montréal capitule devant les Britanniques en 1760, les nouveaux maîtres coloniaux créent également des cimetières protestants dans le même quartier, le long des murs.

Collard poursuit : « Plus tard, lors du creusement des fondations et des caves des bâtiments de la partie supérieure de la rue Saint-Jacques, les ossements furent déterrés. Même à cette époque, dans certaines caves, les os ne furent pas tous retirés. Ils sont restés en surface. On raconte l’histoire d’une cave pleine d’ossements dans un bâtiment situé à l’angle de la rue Saint-Jacques et du square Victoria ou à proximité ».

En outre, un journaliste de la Gazette de Montréal écrivit en 1872 : « Un monsieur qui, dans son enfance, résidait rue Saint-Jacques, a souvent raconté à l’auteur qu’une cave à vin d’une profondeur plus qu’habituelle était presque pavée d’os et de crânes et que, pour cette raison, aucun des domestiques ne pouvait être convaincu d’y entrer seul, à l’exception d’un vieux majordome qui avait la charge de la cave et qui tenait tellement à ses vins que tous les fantômes d’une douzaine de cimetières ne l’en auraient pas dissuadé. »

Compte tenu de tous les bâtiments luxueux construits au-dessus des cimetières le long de la rue Saint-Jacques, nombreux sont ceux qui se demandent s’ils ne sont pas hantés parce qu’ils ont été construits au-dessus des trépassés.

Par exemple, les catholiques français ont créé des cimetières distincts pour les pauvres, les Noirs et les Autochtones.

Dans l’édition de février 1885 de La Patrie, on peut lire dans une chronique intitulée « Le Bon Vieux Temps » : « En parlant d’esclaves, je dois dire que le cimetière nègre de Montréal en 1800 était un terrain situé à l’angle des rues Saint-Jacques et Saint-Pierre, précisément à l’endroit où a été construit l’Institut des artisans. »

En effet, en 1855, l’Institut des artisans fut construit sur l’ancien cimetière des Noirs. Le mandat de cette organisation était de « former des travailleurs pour les industries émergentes de la ville en pleine croissance ». Apparemment, cette « éducation » n’incluait pas l’histoire des Noirs ni le fait qu’un cimetière de Noirs avait été profané pour permettre la construction de l’Institut.

Aujourd’hui, l’ancienne Banque Royale du Canada occupe le site et accueille le populaire Crew Collective & Café.

Ce café doublé d’un espace de travail haut de gamme est réputé pour ses activités paranormales : machines à café défaillantes, lumières vacillantes, portes qui s’ouvrent et se ferment d’elles-mêmes.

Un autre exemple se trouve sur une carte coloniale où le cartographe a noté un « Cimetière de sauvages » (une expression raciste pour désigner un cimetière autochtone) juste à l’extérieur des murs de la ville, au nord du Séminaire des Sulpiciens.

Il existe très peu de connaissances historiques sur les personnes qui ont été enterrées à cet endroit et sur les raisons de cet enterrement.

S’agit-il des autochtones tués ou exécutés par les autorités françaises ? S’agit-il de ceux qui se sont convertis au catholicisme puis sont décédés ? Ou bien le cimetière existait-il déjà lorsque les Français ont commencé à coloniser l’île ? C’est en tout cas un mystère.

Aujourd’hui, le site abrite une copropriété de luxe appelée Les Étoiles et il n’y a même pas de plaque historique pour signaler le cimetière autochtone, aujourd’hui abandonné. Des rumeurs circulent selon lesquelles le stationnement souterrain de cet immeuble serait hanté, même si les détails sont minces et que des recherches plus approfondies sont nécessaires.

Un autre exemple est le théâtre Saint-James, qui se trouve dans l’ancienne Banque Canadienne Impériale de Commerce. Ce magnifique bâtiment a été construit en 1907 sur le site d’une ancienne église méthodiste.

La grande église de la rue Saint-Jacques, construite en 1845, était considérée comme le lieu de culte le plus agréable et le plus accueillant de Montréal.

À cause de son intérieur magnifique et de ses beaux vitraux, les paroissiens aimaient beaucoup assister aux offices dans cette église. D’ailleurs, l’Église méthodiste a réalisé de nombreuses conversions grâce à la bonne réputation de l’église de la rue Saint-Jacques.

Certains appelaient l’église « le paradis sur terre ». On disait que lorsque les paroissiens décédaient, leurs âmes montaient dans les combles de l’église parce qu’ils voulaient y passer l’éternité.

Lorsque l’église a été démolie pour faire place à la Banque Canadienne Impériale de Commerce, il a été décidé d’incorporer les vitraux dans le mur derrière le comptoir bancaire.

Pendant la construction, les ouvriers ont découvert deux squelettes en creusant les fondations de la banque. Étant donné qu’il existe des cimetières oubliés dans tout le Vieux-Montréal, la découverte avait de quoi donner la chair de poule, mais elle n’était pas surprenante.

À mesure que la construction de la banque s’achevait, des rumeurs circulaient selon lesquelles elle pourrait être maudite ou hantée. Après tout, remplacer un lieu de culte par un bastion capitaliste risquait de déplaire à Dieu.

C’est ainsi que d’étranges activités paranormales surgirent dès que la Banque Canadienne Impériale de Commerce a ouvert ses portes.

Dès le premier jour d’activité, les personnes travaillant aux caisses ont été confrontées à des malaises inquiétants. La description la plus courante est l’impression que quelqu’un — ou quelque chose — situé derrière eux les regarde fixement.

Au fil des jours et des semaines, le malaise s’est intensifié. La banque commença à prendre l’allure d’une entreprise de pompes funèbres.

Il y avait un taux de rotation élevé des employés et des absences fréquentes.

C’est alors que quelque chose de véritablement bizarre se produisit. Les magnifiques vitraux situés derrière les caisses se sont lentement transformés. Certaines parties du verre rouge, vert, jaune et bleu éclatant s’estompèrent pour adopter la couleur des ossements humains. En l’espace d’un mois, l’image de deux grands crânes humains est apparue dans les vitraux, fixant les clients et le dos des employés de banque.

Le bâtiment abritait également les bureaux montréalais de la White Star Line. C’est là que les billets pour le Titanic furent vendus. Le 15 avril 1912, lorsque le Titanic heurta un iceberg et coula, la banque devint encore plus effrayante et ostracisée.

Au fil des ans, les problèmes persistèrent. Les employés détestaient y travailler et les clients se plaignaient que les crânes qui les dévisageaient depuis les vitraux gâchaient leur expérience bancaire. Ils affirmaient que ces crânes les intimidaient et leur portaient malheur. Certains clients transférèrent leurs investissements et leurs comptes dans d’autres banques en raison de la morosité des employés et des crânes terrifiants qui ornaient les vitraux.

Parce que la situation devenait insupportable, les autorités décident de construire une nouvelle tour moderne de 45 étages pour la Banque CIBC au début des années 60, dans le but d’améliorer la qualité de vie des habitants. En 1962, le siège social quitta les locaux de la rue Saint-Jacques pour s’installer dans les bureaux du centre-ville.

En 2012, l’ancienne banque fut finalement réaffectée. Les propriétaires du théâtre Rialto ont acheté l’ancienne Banque Canadienne Impériale de Commerce et l’ont rebaptisée le théâtre St-James. Après une restauration complète, le théâtre est aujourd’hui un lieu haut de gamme qui accueille des mariages, des fêtes et des événements d’entreprise privés.

Tout en ignorant si les esprits qui hantaient la banque perturbent toujours le théâtre, du haut des vitraux, les crânes insolites continuent de scruter le lieu, et sont témoins des événements chics qui se déroulent dans la salle.

Il existe aussi d’autres cryptes regorgeant de corps dans le Vieux-Montréal, comme celles de la basilique Notre-Dame et de l’église Notre-Dame de Bonsecours. D’autres églises, chapelles et la maison mère des Sœurs de Notre-Dame, aujourd’hui démolies, peuvent également contenir des vestiges oubliés sous terre.

En 1799, le procureur général du Bas-Canada a brusquement mis fin à toutes les inhumations « à l’intérieur des murs ».

L’une des conséquences de la prise de contrôle britannique a été l’afflux de colons protestants, ce qui a accru la pression sur les petits cimetières situés à l’intérieur des murs. La population avait quadruplé en l’espace de 40 ans, atteignant jusqu’à 5000 citadins. L’espace pour enterrer les morts à l’intérieur des murs de la ville commençait à manquer.

Les cimetières étaient donc saturés et ne pouvaient plus accueillir les innombrables cadavres qui y étaient envoyés.

On craignait qu’avec autant de cadavres dans les environs, des maladies contagieuses comme le choléra et la variole ne se répandent au-delà des tombes des victimes de ces maladies.

Les marguilliers de la paroisse Notre-Dame déposèrent donc une pétition pour la fermeture définitive des cimetières. Le procureur général du Bas-Canada approuva la pétition et exigea la fermeture de tous les cimetières « intra-muros ».

En réponse, les autorités ouvrirent deux nouveaux grands cimetières en 1799. Bien à l’écart de la ville proprement dite, les autorités établirent le cimetière protestant et le cimetière catholique de Saint-Antoine pour accueillir l’afflux des morts. Une fois ces cimetières remplis au milieu des années 1800, de nouveaux cimetières furent aménagés au sommet du Mont-Royal.

Aujourd’hui, ceux qui parcourent les rues pavées du Vieux-Montréal marchent littéralement sur les morts. Espérons qu’avec davantage de recherches, Montréal pourra un jour publier sa propre carte authentique de tous les cimetières oubliés qui jonchent le quartier historique.

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De plus, notre équipe diffuse tous les samedis, dans les deux langues, des vidéos d’histoires de fantômes du Blogue de Montréal hanté. Animée par Holly Rhiannon (en anglais) and Dr. Mab (en français), cette nouvelle initiative plaira à coup sûr aux fans d’histoires de fantômes !

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Montréal hanté tient à remercier tous nos clients qui ont assisté à une marche fantôme, une tournée des pubs hantés, une enquête paranormale ou un événement virtuel au cours de la saison 2022 !

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À venir le 13 juillet : Hôtel Place d’Armes

En 2009, le concierge du luxueux Hôtel Place d’Armes, dans le Vieux-Montréal, révéla que le bâtiment était hanté. La suite 1703 hébergerait une mystérieuse femme qui demande parfois un verre d’eau au service d’étage. Cependant, lorsqu’on le lui sert, elle s’évanouit dans l’air. Décrite comme « une belle femme mince aux longs cheveux noirs et portant une longue robe noire », le fantôme possède un accent américain et est réputé pour perturber les membres du personnel avec ses frasques paranormales.

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