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Notre blogue d’avril concerne le tristement célèbre Bonhomme Sept Heures, un personnage effrayant et légendaire de l’époque de la Nouvelle-France qui était connu pour voler des enfants et les jeter dans son sac de jute s’ils n’étaient pas rentrés à sept heures du soir. Selon la légende, on ne revoyait jamais les enfants.
Recherche hantée
Le Bonhomme Sept Heures est un personnage effrayant du folklore québécois qui est connu pour terrifier les enfants. En effet, dès l’époque de la « Nouvelle-France » , les parents utilisaient l’histoire du Bonhomme Sept Heures pour maintenir l’obéissance de leurs enfants. De tous les monstres et autres créatures qui terrorisaient traditionnellement l’imaginaire des jeunes Québécois, le Bonhomme Sept Heures est sans doute le plus célèbre.
Il existe de nombreuses descriptions de lui, selon la région du Québec. Pour certains, cette créature est décrite comme un vieil homme grand et maigre, au long nez tordu, qui erre dans les rues la nuit, portant un grand sac de toile de jute. Pour d’autres, cet être redouté prend l’apparence d’un vieil homme vêtu comme un vagabond avec une longue barbe noire, des cheveux sales, vêtu de plusieurs manteaux et de vêtements délabrés. Dans l’ensemble, il est connu comme un homme démoniaque, pas tout à fait humain, capable d’utiliser des astuces étonnantes pour enlever des enfants et les transporter dans son grand sac en toile de jute. Dans toutes les histoires, le Bonhomme Sept Heures déclenche la peur de la mort et de la nuit.
Le conte tordu du Bonhomme Sept Heures est un exemple de « légende de prudence ». Ce genre d’histoire moralisatrice était typique de la « Nouvelle-France » et il existe de nombreux récits impliquant des transactions douteuses avec le diable comme La Chasse-Galerie.
Toutes les légendes de mise en garde sont des avertissements qui favorisent la morale et la bonne conduite et soulignent les dangers de s’écarter des normes sociales et religieuses.
« Tu dois être à la maison à 18h30, sinon le Bonhomme Sept Heures viendra te chercher », voilà une phrase typique utilisée par les parents en « Nouvelle-France » pour que leurs enfants restent obéissants. La peur de ce dangereux ogre suffisait à l’époque à garder les enfants à l’intérieur, surtout de l’automne au printemps. Les enfants abandonnaient leurs jeux et couraient à toute vitesse vers la maison.
La leçon était que le mal était omniprésent, ce qui motivait les enfants à se méfier des étrangers, surtout ceux qui avaient l’air louche.
Des rumeurs suggèrent que le Bonhomme Sept Heures vivait dans une grotte perdue dans les montagnes ou dans une cabane isolée au milieu de la forêt. Il était connu pour se promener près des routes, une fois la nuit tombée, à la recherche de jeunes victimes.
Dans certaines versions du conte, il avait une canne qu’il utilisait pour agripper les enfants avant de les capturer et de les mettre dans son sac en toile de jute. On dit que son sac contenait du sable, qu’il jetait dans les yeux de ses victimes afin de les attraper plus facilement.
Le jour de la Toussaint, le Bonhomme Sept Heures, accompagné des esprits des morts condamnés au purgatoire, entrait dans les maisons pour observer les vivants, surtout les familles qui ne respectaient pas la solennité du jour des morts.
Pour ne rien arranger, le Bonhomme Sept Heures avait un goût insatiable pour la chair fraîche et jeune. D’après la légende, les os rongés d’enfants désobéissants jonchaient sa grotte ou sa hutte perdue dans la forêt.
Les origines du Bonhomme Sept Heures remontent à la légende du Croque-Mitaine en France, un ogre assoiffé de sang constamment à l’affût des enfants. Il existe également de nombreuses similitudes entre ce personnage et le Boogie Man (ou Bogeyman), un monstre qui terrorise les enfants anglo-saxons du monde entier. À Montréal, l’histoire du fantôme de Mary sans-tête est une variante irlandaise.
Bien que populaire à l’époque coloniale de la « Nouvelle-France », il faut se demander si le Bonhomme Sept Heures est relégué aux oubliettes de l’histoire au XXIe siècle. La légende est-elle morte ou certaines personnes superstitieuses souscrivent-elles encore à cette horrible légende en tant que vérité ?
Croyez-le ou non, il existe en fait de nombreux récits contemporains de rencontres avec le Bonhomme Sept Heures. Un récit alarmant apparaît sur Reddit, d’un auteur nommé Manen.
Dans ce récit, Manen se rappelle avoir rencontré le Bonhomme Sept Heures dans son enfance, un soir froid de décembre, dans une banlieue de Québec. Après s’être séparé de son ami Mathieu, il a regardé le soleil se coucher à travers les arbres.
Soudain, il entendit un cri dans la forêt et s’enfuit chez lui, certain d’être poursuivi par le Bonhomme Sept Heures. Selon le conteur :
« J’ai couru dans les escaliers, dans ma chambre, et je me suis jeté sous mes couvertures. Je voulais dormir, mais j’étais tendu. Et puis, j’ai ressenti une sensation de picotement, comme celle qui vous dit de vérifier que votre placard ne contient pas de monstres.
La mienne m’a dit de regarder par la fenêtre. Enroulant ma couverture autour de moi comme une cape à capuchon, je me suis lentement glissé hors du lit et vers la fenêtre, regardant entre les stores. »
Horrifié, Manen poursuivit :
« C’est là que je l’ai vu. C’est là que j’ai vu le Bonhomme Sept Heures dans la rue. Les histoires avaient raison. Il était grand – mais pas de façon inhumaine -, vieux, ridé, portait des vêtements en lambeaux mais son chapeau noir de pasteur était immaculé, et il portait sur son dos un grand sac brun. Il me souriait et me faisait signe de la main, me donnant une sensation de froid qui prenait toute la chaleur de mon corps. Tenant toujours le sac dans une main, il a tendu l’autre et tapé doucement sur son poignet, comme s’il cherchait une montre, puis il a remué le doigt de façon désapprobatrice. »
Manen a alors plongé dans son lit et a fermé les yeux, en priant pour que le Bonhomme Sept Heures ne vienne pas le chercher. Encore en vie le matin, il a appris que son ami Mathieu avait disparu après ne pas être rentré chez lui.
On ne revit plus jamais Mathieu.
Avec tant de versions différentes de l’histoire racontée au fil des siècles, il y a eu beaucoup d’influence sur la culture dans le Québec d’aujourd’hui.
De nombreuses vidéos de l’histoire du Bonhomme Sept Heures ont été créées, comme les interprétations de École et bricoles et les sombres légendes de la terre. Il existe également des conteurs en ligne qui racontent l’histoire, comme le Conteur De Legendes et Mononcle Herman.
Le Bonhomme Sept Heures a également fait l’objet de nombreux livres pour enfants et de tomes du folklore québécois. En anglais, The Seven O’Clock Man de Thomas Burby est illustré par Matthew Moore.
Musicalement, il y a un groupe appelé Bonhomme Sept Heures de la Petite-Nation dans la région de l’Outaouais au Québec et c’est même le titre d’une chanson de heavy rock par EXTERIO avec Louis de Ok Volca.
En conclusion, le Bonhomme Sept Heures a sans doute façonné la culture québécoise contemporaine. Il rappelle les légendes qui circulaient dans les colonies de la « Nouvelle-France » et a encore un impact aujourd’hui. En fin de compte, les histoires horribles destinées à maintenir l’obéissance des enfants, du Bonhomme Sept Heures et du Croque-Mitaine au Bogeyman et à Mary sans-tête de Montréal, laissent une impression durable dans la psyché qui peut déclencher une obéissance sans faille – et des cauchemars perturbants !
Nouvelles de la société
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À venir le 13 mai : Les mystérieux monstres marins de Montréal
Datant des jours précédant l’arrivée des Européens, lorsque l’île de Montréal actuelle était connue sous le nom de Tiohtià:ke, une légende sur d’étranges monstres nageant dans les rivières a circulé parmi de nombreuses Premières Nations. Lorsque les Français ont colonisé l’île dans les années 1600, ils ont eux aussi rencontré ces mystérieuses créatures. Le missionnaire jésuite Louis Nicolas a créé un Codex représentant une sirène bizarre combinant une queue de poisson avec un torse humain. Le visage semble plutôt féminin avec de longs cheveux, mais sous le menton se trouvent des nageoires ou peut-être une barbe. L’inscription dans le Codex : « Monstre marin tué par les Français sur la rivière Richelieu en Nouvelle-France. » Malgré les tentatives françaises d’éradiquer cette créature, les rumeurs abondent selon lesquelles les mystérieuses sirènes nagent encore aujourd’hui dans les eaux fluviales entourant l’île de Tiohtià:ke / Montréal.
Donovan King est un historien postcolonial, il est également enseignant, guide touristique et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il combine ses compétences pour créer les meilleures histoires de fantômes, se déroulant à Montréal, à la fois en écriture et en théâtre. King est titulaire d’un DEC (théâtre professionnel, collège John Abbott), d’un baccalauréat en Beaux-Arts (théâtre dramatique en éducation, université de Concordia), d’un baccalauréat en éducation (histoire et enseignement de l’anglais, université de McGill), d’une maîtrise en théâtre (université de Calgary) et d’AEC (Montréal guide touristique, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec). Il est également certifié comme Spécialiste de Destination Montréal.
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