Vous cherchez un événement Halloween à Montréal en 2024? Montréal hanté propose des promenades fantômes, des enquêtes paranormales, des tournées des bars hantés et bien plus encore !
Bienvenue au vingt-et-unième article du blogue de Montréal hanté ! Nos articles sont publiés les 13 de chaque mois. Dans l’édition de janvier 2017, nous focalisons nos recherches sur les prétendus fantômes du parc Murray Hill de Westmount. Avec l’arrivée de l’hiver, Montréal hanté n’offre plus de visites publiques avant mai 2017. Restez au courant de ce que nous planifions pour les mois d’hiver.
RECHERCHE DU PARANORMAL
La ville de Westmount est une municipalité aux maisons victoriennes, chères et coquettes, située à l’ouest du centre-ville de Montréal. Le parc Murray Hill, un espace vert bucolique d’environ 6 hectares, a longtemps prêté ses pentes herbeuses aux piqueniques et aux jeux. Leonard Cohen, le feu barde montréalais, a grandi près du lieu. Dans ses romans, il en a laissé à ses lecteurs des tableaux hantants. Les rumeurs circulent que le parc serait hanté par des fantômes d’une autre époque. Plus particulièrement, un groupe d’enfants spectraux en sous-vêtements anciens a été vu chantant et trainant à travers le parc grand ouvert. Qui sont-ils et pourquoi hantent-ils le parc Murray Hill ?
En 1857, un homme nommé William Murray acheta un terrain de la ferme familiale Leduc et y bâtit une maison de campagne qu’il nomma Westmount. Le nom était très populaire, alors en 1895, la ville de Côte-Saint-Antoine changea son nom à Westmount. À l’origine, le parc avait été créé dans les 1920 quand William Murray vendit une partie de ses terres arables à la ville de Westmount. En 1936, la maison originelle de William Murray fut démolie pour faire place aux terrains de tennis du parc.
En 1939, les terrains furent renommés le Parc King George afin de marquer la visite au Canada du monarque britannique et sa femme la reine Elizabeth. Toutefois, même à ce jour les gens du coin les nomment affectueusement Parc Murray.
À la frontière nord du parc il y a un terrain de jeu où les gens jouent au lacrosse, au rugby et au soccer. Durant les mois d’hiver, le parc accueille une colline pour toboggans, et, sur sa patinoire, des amateurs de patins. Il y a aussi une piste pour chiens, un terrain de tennis, un petit bassin, un filet à basket, des toilettes, un terrain de jeux pour enfants et un bel étang au pied d’un grand mur de pierre.
Selon certaines sources, il y a sous le parc des puits d’eau potable qui étaient sacrés pour les autochtones qui en premier habitaient la région. Le parc Murray est situé à côté de la rue Côte Saint-Antoine, qui trace un vieux sentier utilisé par les Premières Nations. Quand les colons français commençaient à coloniser le lieu à la fin des années 1600, ils découvrirent les puits avec de mystérieux pictogrammes sculptés dans les troncs des arbres le long du sentier.
Il y a aussi des rapports sur un cimetière amérindien dans les environs. En 1898, un ancien cimetière fut découvert sur et dans les environs du terrain du St-George Snowshoe Club, près de l’angle de l’Avenue Aberdeen et The Boulevard.
Plusieurs squelettes ont été trouvés les genoux pliés dans la position foetale, et les paléontologues de l’époque spéculaient que le cimetière datait d’avant le quinzième siècle.
Un autre fait lié au parc Murray Hill c’est que le défunt Leonard Cohen y a grandi tout près, dans les hauteurs de l’Avenue Belmont, sa maison d’enfance étant le 599 Belmont. Il a décrit Westmount comme « une collection de grandes maisons de pierres et d’arbres luxuriants arrangés sur le sommet du mont pour humilier les déshérités. »
Dans son roman de 1963, The Favorite Game, Cohen immortalise la fenêtre du petit solarium de la maison qui est annexé à son ancien studio. Il écrivit : « La fenêtre donnait sur la pente du parc Murray, à travers la ville commerciale, vers le Saint-Laurent, avec les montagnes américaines au loin. »
Au chapitre 4, il décrit des scènes hantantes du parc Murray la nuit : « Les lits de fleurs, les terrasses herbeuses avaient un aspect de formalité qu’elles n’avaient pas eu la nuit. Les arbres étaient grandis et vieillis. Les hautes clôtures des terrains de tennis avaient l’air de cages pour d’énormes créatures sans ailes, qui, d’une manière, s’étaient évadées. Les étangs, calmes, étaient mortellement noirs. Les lampes flottaient sur eux comme de nombreuses lunes. Le terrain de baseball vide était flou avec des fantômes glissants spectaculaires. »
Cohen fut évidemment inspiré par le parc et y trouva peut-être sa muse durant son adolescence. Suivant sa rencontre avec un Espagnol près du terrain de tennis du parc, Cohen prit des leçons de flamenco à la guitare, ce qui alluma peut-être sa carrière plus tard en tant qu’auteur-compositeur interprète.
Revenant aux enfants spectraux. Plusieurs sources en ligne les décrivent comme « une foule d’enfants qui chante et traine en sous-vêtements anciens à travers le parc Murray à Westmount. » La rumeur vit le jour en 2003 dans le Hour, journal hebdomadaire, maintenant défunt. Quand elle était interrogé sur les fantômes chanteurs et si la municipalité était hantée ou non, une archiviste de la Société historique de Westmount répliqua : « Pas vraiment, et sur les enfants qui chantent en sous-vêtements, je dois m’en rire. C’est quelqu’un qui a inventé cette histoire grotesque. »
La recherche approfondie a révélé très peu sur ces esprits enfantins, et s’ils existent ou non soulevant ainsi la question pourquoi quelqu’un rapporterait avoir vu « une foule d’enfants chantant et trainant vêtus de sous-vêtements anciens dans le parc Murray. »
Une erreur d’identité serait un cas probable. L’église Saint-Matthias d’à côté est située à l’angle de l’Avenue Church Hill et Côte-Saint-Antoine. Ce lieu de culte anglican, construit en 1912, avait accueilli récemment une chorale d’enfants. En spectacle, les enfants étaient connus pour leurs tourbillonnantes robes qu’on pouvait confondre avec des sous-vêtements anciens.
Une théorie veut que les enfants de la chorale aient peut-être été vus à chanter près du parc Murray Hill en préparation pour un concert lors de quelque répétition informelle. Selon un ancien directeur de la chorale de Saint-Matthias, il n’y a pas eu de chorales d’enfants depuis 2008 environ.
Concernant la possibilité que les enfants soient allés au parc Murray Hill dans le passé vêtus de leurs robes, l’ancien directeur de chorale dit : « Ça semble être le genre de chose que les enfants auraient faite. Dans un bon vent, leurs robes auraient été très certainement apeurantes. Je sais qu’ils sont même allés en toboggan dans leurs robes sur Murray Hill… »
Ainsi, les chances sont fortes que l’apparition des enfants spectres ait été une erreur. Toutefois, une autre possibilité serait que les fantômes soient en fait réels, bien qu’à l’époque peu ou pas de preuve ne le démontre au-delà des rumeurs en ligne.
Concernant la question si Westmount est hanté ou non, malgré le démenti de l’archiviste, il y a maintes histoires de fantômes de cette municipalité victorienne. Dan Aykroyd, du film SOS Fantômes, a décrit les choses apeurantes qu’il a entendues et vues enfant et qui lui ont inspiré le film. Son grand-père, Samuel Augustus Aykroyd, était un mystique bien connu au cours de l’apogée de la vague de spiritualisme des 19e et 20e siècles ; il animait des séances à Westmount.
Son fils, Peter Aykroyd, a passé son enfance à regarder les séances du petit parloir de sa famille à travers une fente dans la porte du sous-sol, et a récemment écrit un livre titré : Une histoire des fantômes — la vraie histoire des séances et des médiums et des fantômes et de SOS fantômes.
Lors d’une entrevue sur CNN en 2009 avec Larry King, son fils, Dan Aykroyd, développa : « Quand j’avais 8 ans… j’ai assisté à ma première séance ; et notre famille a été intéressée par la chose toute ma vie… Mon oncle, il m’a conté une histoire de quand il était entré dans une chambre à Westmount, Montréal, où il avait tenu des séances… Il y avait une trompette qui volait dans la chambre, et elle parlait — des voix en sortaient… aussitôt qu’il fut entré, elle tomba par terre. »
Il y a aussi des rumeurs qu’un bon nombre des maisons victoriennes pittoresques sont hantées par des esprits du passé. Par exemple, en 1982, un livre pour enfants titré La maison de poupée hantée a été écrit et situé à Riverview, un manoir historique et supposément hanté perché sur les pentes du mont de Westmount.
C’était une histoire de peur au sujet d’une jeune fille qui se réveille dans une maison de poupée victorienne hantée. D’autres maisons prétendument hantées à Westmount attirent des enquêteurs du paranormal qui visitent à la recherche de fantômes, souvent face à la désapprobation des riches propriétaires.
En ce qui concerne ces mystères, il faut certainement plus de recherche pour nous éclairer sur les esprits qui, potentiellement, hantent Westmount. Si vous avez de l’information sur d’autres histoires de spectres ou de fantômes d’enfants qui hantent le parc Murray Hill, veuillez en faire part à Montréal hanté.
Bulletin de nouvelles
La saison de l’Halloween officiellement terminée, Montréal hanté entre en mode hivernal et n’offre plus de visites publiques avant le mois de mai 2017. Cependant, les visites privées sont toujours disponibles pour les groupes de 10 personnes et plus, selon la disponibilité de nos raconteurs et les conditions météorologiques.
Nous tenterons de développer des activités hivernales telles que les traine-bars et les enquêtes paranormales des édifices hantés. Si vous avez des suggestions d’activités hivernales, veuillez contacter : info@hauntedmontreal.com.
Nous planifions également de mettre à jour et d’améliorer nos site et blogue pour qu’ils soient plus conviviaux et pratiques.
Un grand merci à tous nos clients de la saison 2016 qui ont participé aux visites de Montréal hanté ! Si vous avez apprécié votre expérience, nous vous encourageons à en partager vos pensées sur notre page Tripadvisor, ce qui aide Montréal hanté à promouvoir ses visites. Enfin, pour accéder au blogue le 13e de chaque mois, veuillez vous abonnez à notre liste d’envoi.
À venir le 13 février : Le 1428 rue Stanley
Aujourd’hui une pizzéria occupe le 1428 rue Stanley, un bâtiment qui a vu son lot d’action à travers l’histoire de Montréal. Naguère l’emplacement des bars gais Le Mystique et Truxx, la police de Montréal rafla l’endroit le 22 octobre 1977, faisant un parallèle avec Stonewall à New York ; et des manifestations fusèrent le lendemain. Le Mystique ferma en 2009 et plusieurs commerces ont occupé l’espace depuis. Plus récemment, une cliente de Montréal hanté transmit des histoires troublantes sur l’endroit. Elle déclara que le bâtiment était hanté selon les exemployés du lieu. L’histoire la plus commune implique des sons de pas lourds courant sur le plancher d’un étage supérieur, ce qui eût été impossible, car il était entièrement rempli de chaises empilées. D’autres histoires impliquent des chaînes de portes se déverrouillant seules, des hautparleurs se déplaçant seuls et des employés blêmis après avoir été effrayés. Qui ou quoi au juste hante ce bâtiment étagé ?
Donovan King est un historien, enseignant et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il unit ses talents pour trouver les meilleures histoires de fantômes montréalais, et les livrer par l’écriture et le jeu d’acteur. King déteint un DEC (Interprétation, Collège John Abbot), BFA (Drama-in-Education, Concordia), B.Ed (Histoire et Enseignement de l’anglais, McGill) et une MFA (Études théâtrales, Université de Calgary). Il étudie actuellement pour obtenir une AEC (Guide touristique de Montréal, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec).
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