Skip to content

Comme ville, Montréal est réputée très hantée, la plus hantée du Canada, sinon de l’Amérique du Nord. Il y a plus d’une centaine d’histoires de gens morts, souvent tragiquement, qui sont revenus en fantômes hanter la ville. Toutefois, un fait peu connu c’est que, selon la rumeur, Montréal abriterait au moins deux animaux invisibles, un chien et un chat.

Au début des années 1970, la famille Grey fit l’expérience d’un chat invisible chez eux, à Montréal. Le fait qu’ils sentaient et entendaient le félin sans jamais le voir est remarquable. Dans un cas, un jeune garçon de la banlieue de Roxboro adopta ce que ses parents pensaient être un ami imaginaire nommé Duke. Le garçon se fâchait si ses parents s’assoyaient sur le divan quand « Duke » y était. Au début, ses parents le taquinèrent, mais ils eurent le choc de leur vie quand un voisin les informa qu’une ancienne propriétaire avait eu un chien du même nom avant de mourir avec lui dans un incendie. Il semblerait que les animaux fantômes fassent partie du folklore de la ville de Montréal. Une seule question sans réponse demeure : pourquoi ?

Selon Darren Zenko, raconteur du paranormal et auteur de Ghost Stories of Pets and Animals, les animaux peuvent certainement revenir en tant que fantômes : « Certains animaux, surtout les domestiques, prouvent leur loyauté dans l’au-delà, tandis que d’autres, comme le chien noir de la Grande-Bretagne, reviennent effrayer les vivants. » À Montréal, ces bêtes sont nettement plus modérées.

La première histoire vient de Sheila Harvey dans son livre classique de 1993, Some Canadian Ghosts. Dans un chapitre, titré « Le chat invisible » (p. 82-85), elle raconte l’étrange histoire de la famille Grey, incluant les parents Brian et Louise, et leurs quatre enfants, qui ont fait l’expérience d’un chat invisible chez eux, à Montréal.

L’histoire, ne précisant pas le lieu de résidence des Grey à Montréal, explique seulement que la famille canadienne avait un « curieux problème ». L’auteur spécifie que si la famille ne possédait pas de chat, il y avait « réellement un tel animal dans leur maison avec eux », bien que personne ne pût le voir.

Sheila Harvey expliqua que la première visite de l’esprit félin avait été tard un après-midi, dans la chambre principale. La chambre était située au deuxième d’une résidence de deux étages, et la mère, Louise Grey, avait connu un jour fatigant. Mme Grey était étendue sur son lit ; elle se reposait tranquillement avant de préparer le diner. Soudain, elle sentit un faible « plop ! », la sorte que font les chats quand ils sautent sur un lit. La porte de la chambre était fermée, il n’y avait donc aucune façon d’y entrer. Mme Grey, toujours couchée sur son côté, pensa du coup que peut-être ses enfants lui jouaient un tour. Elle pensa qu’ils avaient peut-être laissé entrer un chat perdu dans la chambre pendant son court sommeil.

L’auteur précisa : « Le chat traversa lentement le lit vers la fenêtre. Mais Louise Grey n’arrivait toujours pas à se retourner pour voir ce qui en était et observer le progrès. Elle n’avait aucune explication pour ce manque de mouvement sinon qu’elle sentait que quelque chose était louche. Puis Mme Grey sentit le lit bouger un peu à reculons comme si le chat avait sauté jusqu’au bord de la fenêtre. Elle se retourna et regarda tout simplement, étonnée. Il n’y eut aucun chat devant la fenêtre croisée. Il n’aurait pas pu sortir par la fenêtre ; car, même si elle était ouverte, le moustiquaire tenait solidement en place. D’ailleurs, même un chat hésiterait à sauter par la fenêtre d’un deuxième étage sur un patio en béton plus bas.

Suivant cette première rencontre, le mystérieux chat invisible commençait à revenir souvent. Sheila Harvey croit que les « esprits-chats, ne diffèrent pas trop des chats ordinaires ; ils trouvent un lieu où maintenir un niveau élevé d’indépendance et puis s’y installent pour faire leur demeure.

Un des enfants Grey, Tom, étudiant au troisième cycle à l’université était encore au collège quand le chat invisible déménagea dans la maison. Sa mère lui avait écrit une lettre expliquant la situation et il lui avait répondu, sceptique. Quand il retourna chez lui en visite, sa jeune fratrie excitée confirma l’histoire bizarre.

Mais Tom n’y croyait pas un mot, méfiant de toutes choses paranormales. Il était déterminé à réfuter la théorie de sa famille qu’un chat invisible rôdait dans la maison.

Sheila Harvey expliqua : « Tôt un matin d’été, le jeune étudiant incrédule eut une occasion de première main de tester sa théorie. Le chat insaisissable lui donna l’expérience de sa visite. Couché au lit, Tom sentit l’animal tomber droit dans le creux de son dos. Le poids équivalait à celui d’un chat.

Tom fit le mort, se préparant à sauter soudainement pour attraper l’animal. Le temps filait. Le chat frôla les cheveux du garçon, marcha jusqu’à la tête du lit et traversa l’oreiller pour enfin se coucher à côté de l’oreille gauche de Tom ; il se mit même à ronronner. Mais quand le jeune leva la tête pour regarder l’endroit où le chat eût été, il n’y avait rien à voir. Il pouvait tout de même entendre le ronronnement près de l’oreiller qui était écrasé comme si quelque chose y était assis. »

Suivant cet incident étrange, Tom accepta qu’il y eût vraiment un chat invisible vivant dans la maison des Grey.

Le félin devint éventuellement un membre accepté de la famille Grey, suffisamment contente qu’il ne fût pas un troublard et qu’il ne leur coûtât rien de nourrir. En effet, leur chat invisible en arrivait même à leur manquer quand il ne se pointait plus sur plusieurs jours.

Après que l’auteur eut demandé à la maitresse de ce chat original si elle croyait aux fantômes, elle attendait une réponse affirmative. Toutefois, Mme Grey, pensive, répondit :

« Non, pas vraiment. Je crois que parfois quand on pense à quelqu’un qui nous a été cher, il y a un sentiment d’intimité qui est une expérience spirituelle en soi. Mais mon contact personnel avec ce genre de chose a été en connexion avec notre chat. On n’a jamais été capable de comprendre comment l’expliquer correctement. Ces drôles de choses arrivent, j’imagine ».

Il n’existe aucune explication du pourquoi ce chat a décidé d’emménager dans la maison des Grey ni pourquoi il est devenu un fantôme premièrement. De plus, comme l’histoire fut écrite en 1973, les chances sont que les Grey ne vivent plus à la même adresse. Le même chat invisible pourrait-il hanter une autre famille aujourd’hui ?

L’autre histoire, à propos d’un chien invisible, offre plus de théories sur les causes d’un tel phénomène. On la trouve publiée dans le livre de Joel A. Sutherland : Haunted Canada 6, au chapitre titré « Un ami imaginaire » (p. 29-32). Sutherland parcourut le pays à la recherche d’histoires apeurantes, et en découvrit une dans l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro.

Un couple de jeunes mariés, Kyle et Pete, venait d’emménager dans leur première maison sur la rue Georges- Vanier, à Roxboro, une banlieue sur la rive nord de Montréal. Leur maison, l’unité d’extrémité d’une mitoyenne, était sale et laide ; néanmoins, leur nouvelle vie de mariés les excitait. Ils se figuraient y rester peu de temps avant de déménager dans une maison plus belle.

Pour quelque raison, la femme de Pete croyait qu’il y avait un « problème » dans la maison, mais elle ne pouvait y mettre le doigt. Des amis en visite sentaient souvent de mauvaises vibrations à l’intérieur, et la meilleure amie de Kyle lui dit qu’elle était certaine qu’il y avait « une sorte de présence dans la maison. »

Malgré ces malaises, Kyle et Pete accueillaient bientôt leur premier enfant dans le monde, un garçon qu’ils nommèrent Gareth, un garçon sociable qui riait beaucoup et qui apprit vite à ramper. Il lui fallut peu de temps pour apprendre à marcher et à parler. Tout semblait progresser normalement jusqu’à ce qu’à 18 mois il commençât à parler d’un ami qu’il nommait « Duke ».

Tout a commencé le jour où Kyle le vit assis sur une marche au pied de l’escalier, les yeux vers le haut. Il parlait à quelqu’un, ou à quelque chose. Elle jeta un regard là où il fixait le sien : personne n’y était. Quand elle eut demandé à qui il parlait, il répliqua : « À mon ami, Duke. »

Gareth continuerait de parler à « Duke », et, tous deux Kyle et Pete croyaient ça mignon au début, se disant qu’il s’était créé un ami imaginaire, mais si l’un des parents allait s’asseoir sur le divan, Gareth se fâchait parfois et commençait à gesticuler des bras frénétiquement, criant de ne pas s’asseoir sur « Duke ».

Le garçon passerait de plus en plus de temps avec lui au fil des jours. Il dirait souvent : « Viens, Duke ! » et se ferait suivre par son ami imaginaire à travers différents endroits de la maison.

Kyle se mit à réfléchir sur où Gareth avait pu pêcher ce nom. Elle n’eut pas souvenir d’où il aurait entendu le nom de « Duke » dans un film, une émission télé qu’ils avaient vue ensemble, ou d’une connaissance avec ce nom.

Un jour, Kyle visitait un voisin sur la rue Georges-Vanier quand ce qu’elle en apprit lui donna froid dans le dos.

Dès qu’elle eut mentionné le nom de l’ami de Gareth, les yeux du voisin s’écarquillèrent, incrédules. Le voisin, maintenant pâle, était muet au début. Enfin, après quelques instants, elle parla d’une voix un peu tremblante :

« Avant votre arrivée, une vieille dame vivait dans votre maison. Il y eut un incendie. La dame et son chien y périrent. Le nom du chien, Kyle, était Duke. »

Tout s’éclaircit d’un coup dans la tête de Kyle, quoique de manière inquiétante. La façon dont Gareth interagissait avec « Duke » était la même qu’une personne avec un chien et non un autre humain.

Gareth allait continuer de jouer et parler avec son chien fantôme, que seul il pouvait voir apparemment, jusqu’à ce que la famille pût enfin trouver un meilleur gîte. À ce moment-là, Gareth avait trois ans. Dans la nouvelle maison, il arrêta de parler à et de jouer avec un chien fantôme, laissant Kyle croire que ce dernier était resté dans la vielle maison sur la rue Georges-Vanier.

Aujourd’hui, Gareth est adulte et n’a aucun souvenir de son ami imaginaire. Sa mère, toutefois, se souvient vivement de ces moments bizarres comme si c’était hier.

Montréal est très hanté, alors peut-être que ça ne devrait pas vous surprendre que même les animaux domestiques puissent s’y changer en fantômes. On ne sait pas pourquoi le chat fantomal revint ; mais, le chien semble être resté sur le site où il périt dans le feu. Qu’il y ait ou non d’autres animaux invisibles surprenant des Montréalais est inconnu pour l’instant. Si vous avez une histoire à propos d’un animal domestique ou autre sur l’île de Montréal, veuillez contacter Montréal hanté.

Bulletin de nouvelles

Montréal hanté est content d’annoncer plusieurs nouvelles initiatives en plus des visites hors saison de 2017 !

Premièrement, nous avons totalement refait notre site pour qu’il soit plus gérable et convivial. Sur une plateforme automatisée et intégrée, ce devrait être plus facile de naviguer le site et le blogue, qui lui a été ajouté au site et peut être lu maintenant dans les deux langues et séparément. L’achat des billets est dorénavant automatique et nous avons ajouté une page pour la FAQ.

Deuxièmement, nous sommes contents d’annoncer que nous offrirons le Griffintown et le Mont-Royal hantés du 5 mai au 7 octobre. En mai et juin, les visites alterneront les vendredis soirs en commençant par le Griffintown hanté, le 5 mai. De juillet à octobre, le Griffintown hanté sera offert les vendredis soirs et le Mont- Royal hanté les samedis soirs.

Veuillez prendre note que le Griffintown Café, là où nous commencions nos visites du Griffintown, est désormais fermé. Notre prochain point de départ est juste à côté, au Rockaberry Café, au 1380 rue Notre-Dame Ouest ; hautement recommandé pour ses gâteaux et son café de qualité.

Troisièmement, il y aura une visite du Quartier chinois hanté en anglais pour la Jane’s Walk 2017, le dimanche 7 mai, à 14h00. À l’insu de plusieurs, le quartier chinois historique de Montréal est l’un des endroits les plus hantés de la ville.

Non seulement y trouve-t-on des histoires de fantômes liées aux sites oubliés tels que le cimetière protestant, le district du Petit Dublin et l’hôpital général, mais maintes histoires effrayantes sont contées par les locaux eux-mêmes. Il semblerait que les superstitions orientales, les légendes et les spectres fassent partie du tissu de ce petit quartier riche en histoires. Pour célébrer le 375e de Montréal, nous sommes très contents d’offrir la toute première visite du Quartier chinois hanté.

De plus, un gros merci à tous nos clients qui ont participé aux visites de Montréal hanté au cours de la saison 2016 ! Si vous avez aimé l’expérience, nous vous invitons à écrire une critique sur notre page Tripadvisor, quelque chose qui aide Montréal hanté à vendre ses visites. En somme, si vous voulez recevoir le blogue de Montréal hanté les 13 de chaque mois, n’hésitez pas à vous inscrire sur notre liste d’envoi.

À venir le 13 mai : L’auto-stoppeuse fantôme de l’avenue Christophe Colomb

Un enseignant d’anglais a confié une histoire inquiétante à Montréal hanté à propos d’une expérience troublante qu’il avait faite en conduisant il y a plusieurs années. C’était lors d’une nuit froide et il vit une fille grelotter sur le bord de la route ; elle semblait faire de l’auto-stop. Il remarqua qu’elle ne portait pas de manteau alors il s’arrêta pour lui offrir un lift. Elle avait l’air soulagée qu’il se fût arrêté. Elle monta dans sa voiture sans hésiter. Il lui demanda où elle s’en allait, mais elle ne répliqua rien. Il supposa qu’elle était muette alors, et lui offrit un stylo et du papier. Elle y écrivit un nom et une adresse sur l’avenue Christophe-Colomb. Parce qu’elle tremblait toujours, il lui offrit son manteau de cuir pour la réchauffer, ce qu’elle accepta gracieusement. Une fois les deux arrivés à destination, la fille sortit et rentra chez elle. Ce n’était que plus tard qu’il réalisa qu’elle avait oublié de lui remettre son manteau. Il passa par chez elle le lendemain pour le reprendre. Mais, ce qui s’ensuivit le consterna, le forçant à douter de son équilibre mental…

Donovan King est un historien, enseignant et acteur professionnel. En tant que fondateur de Montréal hanté, il unit ses talents pour trouver les meilleures histoires de fantômes montréalais, et les livrer par l’écriture et le jeu d’acteur. King déteint un DEC (Interprétation, Collège John Abbot), BFA (Drama-in-Education, Concordia), B.Ed (Histoire et Enseignement de l’anglais, McGill) et une MFA (Études théâtrales, Université de Calgary). Il étudie actuellement pour obtenir une AEC (Guide touristique de Montréal, Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec).

Cet article comporte 0 commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Back To Top